Inde
Au moins 33 morts et plus de 90 disparus sur le passage du cyclone Tauktae

Au moins 33 personnes ont péri et une centaine d'autres étaient portées disparues dans l'Ouest de l'Inde mardi 18 mai, après le passage du cyclone Tauktae qui a provoqué des suspensions locales de la vaccination contre le COVID-19, dans ce pays ravagé par l'épidémie.

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Un arbre en travers d'une route après le passage du cyclone Tauktae près de Diu, le 18 mai en Inde.
Photo : AFP/VNA/CVN

Quatre-vingt-treize personnes étaient toujours portées disparues après le naufrage de leur embarcation au large de Bombay, capitale de l'État du Maharashtra, a annoncé la Marine indienne dont deux navires et des hélicoptères aident aux recherches.

La barge, avec 273 personnes à bord, desservait des plateformes pétrolières et était partie à la dérive lundi 17 mai alors que des vents puissants s'abattaient sur la côte occidentale de l'Inde.

Un total de 180 passagers ont pu être secourus dans "des conditions de mer extrêmement difficiles", a précisé la Marine sur Twitter. Les opérations de secours devaient se poursuivre toute la journée, selon le ministère de la Défense.

Des hélicoptères de la marine ont pu porter secours à 137 autres personnes qui se trouvaient à la dérive à bord d'une autre embarcation.

Le cyclone Tauktae, qui a provoqué l'évacuation de plus de 200.000 personnes, a touché terre lundi 17 mai au Gujarat avec des rafales atteignant 185 km/heure, selon le département météorologique indien.

Sept nouvelles victimes ont été enregistrées, ce qui portait mardi 18 mai le bilan à 33 morts, pour la plupart des personnes tuées dans l'effondrement de maisons ou de murs, selon le chef du gouvernement du Gujarat Vijay Rupani.

Parmi les victimes, un enfant écrasé par l'effondrement d'un mur, une adolescente tuée quand un toit s'est affaissé ou une femme de 80 ans tuée par la chute d'un poteau électrique.

Plus de 16.500 maisons ont été endommagées, 40.000 arbres arrachés et près de 6.000 villages étaient sans électricité.

"Nous n'avons ni courant ni téléphone", a dit un responsable local du district côtier d'Amreli, Aayush Oak.

La tempête tropicale, la plus puissante à frapper la région depuis des décennies, a fait des victimes dans les États du Kerala, de Goa, du Maharashtra et du Gujarat.

"Je n'avais jamais vu de cyclone aussi dévastateur à Bombay", témoigne Anand Shinde, un habitant de la mégalopole, "les gens ont subi beaucoup de dégâts, ils vont devoir se battre pour s'en sortir."

"C'était effrayant" 

"Il faisait nuit noire, l'électricité coupée, et les vents grondaient. C'était effrayant", s'est exclamé un hôtelier de la ville de Bhavnagar.

Carte de la trajectoire du cyclone Tauktae le mardi 18 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les vents et les pluies, d'une force redoutable, ont balayé l'Ouest du pays dont les côtes ont été submergées, transformant les rues en rivières et forçant des centaines de milliers de personnes à fuir.

Le niveau de la mer s'est élevé de trois mètres le long de la côte, ont indiqué les services météorologiques de la ville côtière de Diu, avec des vents de 133 km/h.

Tauktae frappe l'Inde à l'heure où le pays affronte une deuxième vague de COVID-19 d'une grande violence. Les hôpitaux sont saturés, les personnels soignants à bout de force, l'oxygène et les médicaments manquent.

L'Inde, qui compte 1,3 milliard d'habitants, a dénombré mardi 18 mai 4.329 décès, un nouveau record, et 263.533 cas en 24 heures, portant le bilan total à plus de 25 millions de cas et 278.719 décès.

Réchauffement climatique 

Le Gujarat, qui a officiellement enregistré 9.000 décès dus au virus, a suspendu la campagne de vaccination durant deux jours. Bombay a fait de même pour une journée.

Près de 200.000 personnes ont été évacuées dans l'État où tous les malades du COVID-19 hospitalisés dans un rayon de cinq kilomètres de la côte ont été déplacés.

Un risque de raz-de-marée d'un à deux mètres dans certaines zones a été signalé par les autorités, alors que le cyclone s'enfonçait dans les terres en s'affaiblissant légèrement.

Selon des experts, la mer d'Arabie connaît davantage de cyclones violents que par le passé, imputables au réchauffement climatique.

"La mer d'Arabie est l'un des bassins qui se réchauffent le plus rapidement parmi les océans du monde", a déclaré Roxy Mathew Koll, de l'Institut indien de météorologie tropicale.

En mai 2020, plus de 110 personnes avaient péri lors du passage du puissant cyclone Amphan qui avait ravagé l'Est de l'Inde et le Bangladesh.


AFP/VNA/CVN

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