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Hoàng Long et Hoàng Lân sont deux jumeaux nés en 1942 dans la ville de Vinh
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| Hoàng Long |
Yên, province de Vinh Phuc, (Nord). Leurs chansons enfantines au style naturel et spontané, faciles à apprendre et à interpréter, ont fait leur célébrité.
«Notre passion pour la musique remonte à l’enfance, et notre envie de devenir musiciens est aussi précoce, je dois le dire. C’est à 14 ans que nous avons commencé à composer. Trois ans plus tard, + Em di tham miên Nam + (Je pars visiter le Sud) est né. Elle est passée sur la Voix du Vietnam et a eu un certain succès dans les années 1960-1970», raconte Hoàng Long.
Des chansons qui ont marqué des générations
Depuis, les deux frères ont composé 700-800 airs. Certains sont très populaires et connus de tous les Vietnamiens, toutes générations confondues. Par exemple : Di hoc vê (Rentrer à la maison après l’école), Bac Hô nguoi cho em tât ca (L’Oncle Hô, celui qui m’a tout donné), Nhung bông hoa nhung bài ca (Des fleurs, des chansons), Mèo con di hoc (Le chaton va à l’école), Bac dua thu vui tinh (Un facteur jovial), Chung em cân hoà binh (Nous avons besoin de la paix).
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| Hoàng Lân. |
| Photo : ST/CVN |
Bac Hô nguoi cho em tât ca et Tu rung xanh chau vê tham Lang Bac (De la forêt, je pars visiter le mausolée de l’Oncle Hô) figurent dans le top 50 des meilleures chansons enfantines du XXe siècle. «Peu de gens nous connaissent mais tout le monde connaît nos chansons ! Pour des musiciens, c’est la plus importante des récompenses», confie Hoàng Long.
Les deux compositeurs exercent le métier de professeur de musique. Ils ont aussi à leur actif la rédaction de manuels scolaires. Fin mai 2012, ils se sont vu décerner le prix d’État des œuvres musicales pour enfants. Une distinction amplement méritée tellement ils ont marqué des générations.
Hàn Ngoc Bich (1940-2015) est un autre de ces compositeurs de chansons enfantines qui ont marqué leur temps, et dont les œuvres sont toujours vivaces. Il s’est malheureusement éteint en mai dernier, à l’âge de 75 ans. Il était professeur d’histoire au Lycée de Phuc Tho (en banlieue de Hanoi) et travaillait aussi au Département d’enseignement primaire (relevant du ministère de l’Éducation et de la Formation).
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| Hàn Ngoc Bich. |
| Photo : Archives/CVN |
Les grandes passions de ce Hanoïen furent la musique et la littérature. Dès son enfance, il a écrit des récits qui furent publiés dans des journaux. C’est sa rencontre avec Hoàng Long, à l’École secondaire de la pédagogie de Son Tây, qui le décida à composer des chansons. Sa première œuvre fut Cây bàng truoc ngo (Le badamier devant la ruelle). S’en suivit une pléthore de chansons enfantines que tout le monde peut fredonner. Par exemple : Rua mat nhu mèo (Se laver la figure comme le chat), Dua com cho me di cày (Apporter le riz à maman qui laboure la rizière), Tiêng chim trong vuon Bac (Le chant de l’oiseau dans le jardin de l’Oncle Hô), Thang ba hoc tro (Le mois de mars de l’élève). ..
«Après la libération du Sud et la réunification nationale, le 15 mai 1975, Hanoi a organisé un feu d’artifice pour marquer la victoire. Ma fille et moi étions présents. J’ai eu beaucoup d’émotions et j’ai veillé jusqu’au lendemain matin pour composer + Em bay trong dêm phao hoa + (Je vole dans la nuit du feu d’artifice). Le succès de cette chanson a dépassé mes attentes», raconte Hàn Ngoc Bich. Et d’ajouter : «Mon métier est enseignant. J’écris des chansons pour exprimer une émotion. Dans chaque oeuvre, il y a deux Bich : un petit Bich et un Bich adulte».
Plus de 40 ans se sont écoulés depuis, et ses œuvres ont marqué des générations. Parmi les 50 meilleures chansons enfantines du XXe siècle, quatre sont de lui : Dua com cho me di cày, Em bay trong dêm phao hoa, Tiêng chim trong vuon Bac et Tre ngà bên lang Bac (Le bambou à côté du mausolée de l’Oncle Hô). De grands classiques, indémodables, transgénérationnels.
Quê Anh/CVN