Tels sont les avis des experts et scientifiques lors d'une conférence sur le thème "L'économie vietnamienne en 2011, les perspectives en 2012 et les mesures du plan de développement socio-économique 2011-2015". Celle-ci a été organisée vendredi dernier à Hô Chi Minh-Ville, par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Commission économique de l'Assemblée nationale (AN) et l'Académie des sciences sociales du Vietnam.
Les experts ont discuté des politiques macroéconomiques de 2011, de la régulation du plan quinquennal 2011-2015, de la restructuration et de la réforme de l'économie, ... et surtout des solutions pour maîtriser l'inflation et assurer le bien-être social.
Selon l'économiste Lê Dang Doanh, l'économie vietnamienne fait face à des questions complexes. Ce qui est indiqué par l'ensemble des indices macroéconomiques tels que l'inflation, les dépenses excédentaires, la balance commerciale déficitaire, les dettes publique et extérieure, la dépréciation du dông vietnamien, et la baisse de la con-fiance des habitants vietnamiens comme des investisseurs nationaux et étrangers.
Au cours des trois premiers trimestres, la croissance du PIB a atteint 5,8 %, inférieur à la même période de 2010 (6,5%). Au cours des huit premiers mois de 2011, la balance déficitaire aurait atteint 6,2 milliards de dollars, l'investissement direct étranger avec plus de 9,5 milliards de dollars équivaut à 73,8 % de la même période de l'an dernier. L'excédent des dépenses représente 5 % du PIB, ce qui est très élevé compte tenu d'une inflation de 20 %.
Selon Lê Dang Doanh, le Vietnam devrait tout d'abord stabiliser la macroéconomie, tout en restructurant et réformant tous les domaines de l'économie pendant au moins deux ans, 2012 et 2013, avant de continuer à réaliser l'atteinte des objectifs du plan quinquennal 2011-2015.
D'après Trân Dinh Thiên, chef de l'Institut économique du Vietnam, la priorité à court terme est de maîtriser l'inflation à moins de 7 % en 2012. De plus, il faut continuer à resserrer la politique monétaire, diminuer les dépenses et l'investissement publics et insuffler la confiance des habitants envers la restauration de l'économie.
En outre, il faudrait restructurer les zones industrielles et économiques, les entreprises étatiques, le système budgétaire et bancaire, selon Vo Dai Luoc, provenant de l'Académie des sciences sociales du Vietnam.
Le Docteur Trân Du Lich, membre du Commission économique de l'Assemblée nationale, a souligné que le Vietnam ne devrait pas se fixer un objectif de croissance du PIB trop élevé mais plutôt accorder la priorité à la réduction de l'indice des prix à la consommation à environ 9 %.
DANG HUONG/CVN