De plus en plus de régions de fruiticulture appliquent les normes GAP afin de relever la valeur de leur production. Ces derniers jours, les 39 cultivateurs de la coopérative de ramboutan Tân Khanh, située dans le district de Trà Ôn, province de Vinh Long, s'affairent sur les 31 hectares de ramboutans cultivés suivant les normes GlobalGAP en vue de les exporter aux États-Unis. Son président Nguyên Van Lâp indique que les agriculteurs emploient des techniques modernes depuis 2008 sous la supervision de l'Institut de recherche sur les arbres fruitiers du Sud. "Tout le monde comprend que seuls les ramboutans satisfaisant à ces normes Global GAP peuvent être vendus à l'étranger à un prix plus élevé", souligne M. Lâp.
Dans les districts de Cho Lach, Châu Thành (Bên Tre), Cai Lây (Tiên Giang), plus de 80 ha de ramboutans cultivés aux normes GlobalGAP et VietGAP murissent. Des centaines de cultivateurs attendent cette récolte qui doit être exportée sur des marchés exigeants. À ce titre d'ailleurs, la coopérative Tiên Phu du district Châu Thành (Bên Tre) s'est vu délivrer un permis d'exportation aux États-Unis après contrôle sur place par le Service de contrôle des animaux et végétaux américain.
Des marchés prometteurs
Depuis le début de cette année, c'est l'exportation du ramboutan qui connaît la plus forte croissance de tous les fruits vietnamiens vendus à l'étranger. Selon les exportateurs, nombre de marchés exigeants souhaitent importer le ramboutan vietnamien pour sa qualité, ainsi que d'autres fruits frais, transformés ou congelés.
Selon le ministère de l'Industrie et du Commerce, si en 2010 l'exportation du ramboutan a dégagé un chiffre d'affaires de 2,5 millions de dollars représentant une croissance annuelle de 47%, durant le premier semestre 2011, il s'élève à 1,8 million de dollars, soit 12,5 fois plus en glissement annuel. Les importateurs sont divers, y compris des marchés exigeants comme les Émirats arabes unis ou la République de Corée. Le ramboutan vietnamien a également reçu un permis d'exportation aux États-Unis en avril dernier.
Selon Nguyên Thi Hông Thu, chef de l'entreprise Chanh Thu (Bên Tre), compte tenu de frais de transformation et de transport élevés, le ramboutan vietnamien est vendu aux États-Unis plus cher que ses concurrents du Mexique, de Thaïlande et de Malaisie.
C'est pourquoi les exportateurs vietnamiens doivent choisir soigneusement le moment pour l'exportation de ce fruit, c'est-à-dire lorsque la saison des récoltes dans les autres pays est achevée. Cette tactique est faisable car le ramboutan futilise toute l'année. "C'est un avantage pour le Vietnam. De plus, leur culture pour exporter aux États-Unis est contrôlée par les services, c'est pourquoi la qualité des fruits sera garantie", indique le Docteur Nguyên Huu Dat, directeur du Centre de contrôle des épizooties et épiphyties.
Minh Hà/CVN