Le Comité d'organisation de la conférence et de l'exposition internationales du riz à Dubaï (Rice Dubaï) a rencontré, début septembre, les exportateurs vietnamiens de Hô Chi Minh-Ville, Hanoi et Cân Tho pour présenter les opportunités d'exportation du riz aux Émirats arabes unis (EAU). Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord sont des marchés importants et riches. À cause de leurs conditions géographiques défavorables pour le développement agricole, chaque année, ils doivent importer une grande quantité de riz et d'autres produits agricoles.
Rien que les EAU importent chaque année pour 14 milliards de dollars de produits agricoles. L'an dernier, ils ont importé pour plus de deux milliards de dollars de riz dont 93% pour réexporter à l'étranger. Le Vietnam est considéré par les entreprises de Dubaï comme un exportateur important, car il est le 2e exportateur mondial et a fixé comme objectif d'exporter cette année six millions de tonnes de riz. L'an dernier, il a exporté pour trois milliards de dollars en riz et son plus important de marché reste toujours l'Asie (59,4% de ses exportations), suivie de l'Afrique (23,5%).
Selon le président de Rice Dubaï, Faisal Ali Mousa, grâce à ses conditions géographiques favorables, ses infrastructures pour les services développés et des réglementations sur le commerce ouvertes, Dubaï est devenu le plus grand ré-exportateur de riz du monde. Il importe du riz de l'Inde, du Pakistan et de la Thaïlande pour le réexporter non seulement vers l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient mais aussi vers des pays de l'Asie du Sud.
Les EAU sont une porte d'entrée importante pour le riz du Vietnam en Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Pourtant, l'exportation de ce produit vers ce marché reste très modeste avec 1,8 million de dollars l'an dernier sur un total de deux milliards de dollars d'importation des EAU. La raison, selon M. Mousa, c'est que les entreprises vietnamiennes ne s'intéressent pas assez au marketing. Les exportateurs vers les EAU ouvrent des bureaux de représentation à Dubaï pour recueillir des informations sur ce marché important. Le Vietnam pourrait appliquer ce modèle.
Représentant du groupe Ali Moussa, spécialisé dans l'importation et la transformation du riz, M. Mousa juge que la qualité du riz vietnamien peut concurrencer celle des autres pays sur le marché du Moyen-Orient. Sa compagnie cherche des opportunités de coopération avec les exportateurs vietnamiens. Il ajoute que les importateurs de ce marché s'intéressent à la qualité et au délai de livraison des produits et aussi à l'investissement. Un groupe d'entreprises des EAU visiteront les provinces du delta du Mékong pour rechercher des opportunités d'investissement dans le secteur agricole.
M. Mousa informe qu'il organisera des études sur le riz vietnamien pour sonder les opportunités d'échanges de produits agricoles.
Pour cette fois-ci au Vietnam, M. Mousa a rencontré 20 exportateurs vietnamiens, les dirigeants de sept provinces, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, l'Association des vivres du Vietnam et le Comité de pilotage du Nam Bô occidental pour discuter des opportunités d'exportation du riz.
Rice Dubaï 2011, qui se tiendra du 3 au 5 novembre prochain sous le patronage du ministère de l'Industrie et du Commerce des EAU, est devenu un programme annuel. Cette exposition attire la participation d'une soixantaine de pays et 10.000 visiteurs y sont prévus. M. Mousa conseille aux entreprises vietnamiennes de bien préparer leurs documents, les outils de marketing et les échantillons.
Hà Minh/CVN