Réduction du nombre de groupes économiques publics

L’heure du bilan a sonné pour le modèle de groupe économique public. Le cabinet du gouvernement vient d’annoncer en effet que leur nombre sera ramené de 13 à 5 ou 7.

Non, l’effet d’annonce n’est pas recherché. Le Premier ministre Nguyên Tân Dung a signé récemment une décision portant cessation d’activité du Groupe d’industrie et de construction du Vietnam (Vnic) et du Groupe de développement des bâtiments et cités urbaines du Vietnam (Hud).

Selon le gouvernement, les Vnic et Hud ne sont pas parvenus à leur objectif de devenir de grands groupes publics dominant le secteur immobilier pour y jouer un rôle directeur, a expliqué Pham Viêt Muôn, vice-président du Bureau du gouvernement et vice-président permanent du Comité de pilotage du renouvellement et du développement des entreprises. L’activité efficiente de huit des onze autres groupes créés à titre expérimental -exception faite donc de Vnic et du Hud ainsi que de Vinashin- témoigne suffisamment du bien-fondé de la décision du Parti de fonder des groupes économiques publics, a-t-il ajouté.

Vue partielle de la Centrale thermique de Vung Ang (Centre), dont l’investisseur est le Groupe gazo-pétrolier du Vietnam. 

Vu Duc Dam, chef du bureau du gouvernement, a insisté sur cet objectif de constituer progressivement de puissants groupes publics, économiquement rentables et jouant donc un rôle directeur pour assurer stabilité et grands équilibres de l’économie nationale, dans le cadre d’une économie de marché à orientation socialiste.

Selon l’appréciation des spécialistes, les quatre groupes les plus importants sont EVN (électricité), PetroVietnam (pétrole), Petrolimex (essence) et VNPT (poste et télécommunications). Ces quatre grandes figures de l’économie vietnamienne poursuivent leur restructuration, laquelle implique d’abord pour celles-ci un recentrage de leurs activités sur l’objet principal que leur a assigné l’État suite aux directives gouvernementales sur ce point.

Ainsi, le président du conseil des membres de PVN, Phùng Dinh Thuc, a annoncé tout récemment que ce groupe va se retirer de PetroVietnam Finance Corporation (PVFC), dont il détenait plus de 70% du capital de PVFC en septembre 2012, conformément à son projet de restructuration. Le processus consiste à créer un établissement bancaire par PVFC et une autre banque, cette nouvelle structure étant placé sous la tutelle administrative du ministère des Finances et de la Banque d’État. Une fois cette opération achevée, PVN commencera à se retirer du capital.

De même, toujours suivant ce projet de restructuration dont l’approbation par le gouvernement devrait intervenir en octobre, PVN va reprendre ses investissements dans le secteur immobilier, excepté dans le segment des ouvrages terrestres relevant directement de son objet, a indiqué Phùng Dinh Thuc. Au final, PVN qui est constitué aujourd’hui de 29 compagnies n’en comprendra plus que 24 à l’issue de cette vaste opération.

Pour une réelle efficience macroéconomique

Quant aux neuf autres groupes, leur sort individuel reste dans la balance. Ceux pour qui une cessation d’activité sera prononcée seront liquidés et leurs membres réorganisés pour être placés sous la direction des ministères.

Ces 13 groupes ont été créés il y a sept ans comme l’expérimentation d’un nouveau modèle d’activité économique publique au Vietnam. D’où leur importance et leur poids. Ils représentent en effet 30% des fonds publics, 51% du capital en propriété et près de 40% de la masse salariale du secteur public. La plupart d’entre eux dominent les secteurs clés de l’économie nationale dans lesquels ils évoluent, répondant en cela à la mission qui leur incombe.

Le gouvernement met l’accent sur les groupes spécialisés dans le pétrole, l’énergie et les télécommunications. Photo: VNA/CVN

Et c’est pour cette raison que leur restructuration a été accélérée le premier trimestre 2012. Elle consiste d’abord dans l’étude des secteurs économiques où l’État a un rôle majeur en détenant la totalité du capital social des groupes ou compagnies publiques de ceux-ci pour analyser leur activité et leur gestion.

Cette restructuration du secteur économique public permettra à ces groupes de mieux fonctionner car elle permettra d’augmenter leur productivité comme leur rentabilité et donc, de tenir pleinement leur rôle de moteur du développement socioéconomique, de correction des grands équilibres macroéconomiques, de stabilisation de l’économie et de facteur de bien-être social.

Thuy Tiên/CVN

 

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