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>>Cuba et les États-Unis tiendront des pourparlers sur la normalisation des liens
"L'établissement de relations diplomatiques est le début d'un processus en vue de la normalisation des relations bilatérales, mais cette dernière ne sera pas possible tant qu'existera l'embargo", a-t-il déclaré dans un discours prononcé au sommet de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes (Celac), au Costa Rica.
Le président cubain Raul Castro lors de l'inauguration du sommet de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes (Celac), le 28 janvier au Costa Rica. |
Selon Raul Castro, cette normalisation ne pourra pas non plus avoir lieu tant que "ne sera pas restitué le territoire occupé illégalement par la base navale de Guantanamo" et qu'"il n'y aura pas une compensation équitable pour notre peuple pour les dégât humains et économiques subis". "Si ces problèmes ne sont pas résolus, ce rapprochement diplomatique entre Cuba et les États-Unis n'aura aucun sens", a-t-il affirmé.
"Le problème principal n'a pas été résolu. L'embargo économique, commercial et financier, qui provoque d'énormes dégâts humains et économiques et qui constitue une violation du droit international, doit prendre fin", a insisté le dirigeant.
Raul Castro s'exprimait pour la première fois depuis la tenue de pourparlers historiques entre les deux pays, la semaine dernière à La Havane, autour des questions migratoires et de la réouverture des ambassades.
Le frère de Fidel Castro a pris note de l'appel du président américain Barack Obama au Congrès pour mettre un terme à l'embargo en vigueur depuis 1962 contre Cuba, mais il lui a demandé d'aller plus loin, estimant que les mesures d'assouplissement promises étaient "limitées".
"Il pourrait mettre à profit avec détermination les prérogatives que lui accorde son statut de dirigeant pour modifier de façon substantielle l'application de l'embargo, même sans la décision du Congrès", a assuré le président cubain.
Les restrictions aux voyages de ressortissants américains à Cuba et aux échanges commerciaux ont été allégées récemment, mais la plupart des sanctions économiques et commerciales restent en vigueur et ne peuvent être levées que par un vote du Congrès. Ce dernier a d'ores et déjà fait connaître son opposition à une fin de l'embargo.