>>Mali : sept Casques bleus sénégalais blessés par un engin explosif dans le Nord
Trois personnes ont été tuées mardi 27 janvier à Gao, lors d'une manifestation devant le siège de la Minusma, à laquelle les protestataires reprochent d'avoir conclu un accord ce week-end avec les rebelles qui aboutira selon eux au désarmement ou au retrait des forces loyalistes de la ville.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon (gauche), à côté du président malien Ibrahim Bobacar, le 20 décembre à Bamako. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous avons au moins trois manifestants morts, dont certains par balle", a déclaré un responsable de l'hôpital de Gao, citant également "plusieurs blessés graves", un bilan confirmé par un responsable du ministère de la Sécurité.
"La Minusma a tiré sur nous. La Minusma a tué des civils. Nous demandons le départ de la Minusma du Mali", a déclaré Ousmane Dicko, du Collectif des jeunes de Gao, faisant état d'"au moins trois morts et une quinzaine de blessés".
Arnaud Akodjènou, le numéro deux de cette force multinationale - déployée depuis juillet 2013 après l'opération Serval initiée par la France pour chasser les jihadistes du Nord du Mali - a catégoriquement démenti que ses troupes aient ouvert le feu.
"Nos policiers ont été assiégés ce matin (mardi) par des manifestants, mais je peux vous dire qu'aucune force de la Minusma n'a tiré sur les manifestants. Aucun, absolument aucun ordre n'a été donné de faire usage d'armes. Je suis formel", a-t-il dit.
Selon des témoins, les manifestants furieux ont tenté de prendre d'assaut le siège de la Minusma, qu'ils avaient caillassé la veille.
"Des jeunes sont montés sur des véhicules de la Minusma, d'autres ont jeté des cocktails molotov sur les soldats de la Minusma. Ça sentait l'émeute", a indiqué une source indépendante contactée à Gao, précisant avoir entendu les tirs.
AFP/VNA/CVN