La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI) "remplira son mandat et continuera de surveiller toutes les violations des droits de l'homme, les incitations à la haine, ou les attaques contre les Casques bleus", indique un communiqué du porte-parole du secrétaire général.
M. Gbagbo a demandé le 18 décembre le départ "immédiat" de l'ONUCI et de la force militaire française Licorne, selon un communiqué de son gouvernement lu à la télévision d'État.
L'opération onusienne compte quelque 10.000 Casques bleus et la force Licorne de l'ex-puissance coloniale française environ 900 hommes.
M. Ban "est profondément inquiet des attaques contre une patrouille de l'ONU et des sentinelles perpétrées au quartier général de l'ONUCI par des éléments des forces de sécurité ivoiriennes apparemment loyales à M. Gbagbo et de l'attaque le 18 décembre d'observateurs militaires de l'ONU par de Jeunes patriotes, qui a blessé deux observateurs", ajoute le texte. "Il y aura des conséquences pour ceux qui ont perpétré ou orchestré de telles actions, ou qui le feront à l'avenir", prévient le communiqué.
Le siège de l'ONUCI a essuyé des tirs de la part d' "hommes armés vêtus de tenues militaires" dans la nuit du 17 décembre au 18 décembre à Abidjan, selon la mission.
L'armée fidèle à Laurent Gbagbo a accusé le 17 décembre l'ONUCI d'appuyer militairement les forces soutenant son rival Alassane Ouattara. Abidjan a été le 16 décembre le théâtre de violents affrontements entre les deux camps.
La demande de M. Gbagbo est "ridicule" car il "n'est plus président", a affirmé de son côté le 18 décembre Guillaume Soro, Premier ministre de M. Ouattara.
AFP/VNA/CVN