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La Néerlandaise Sifan Hassan après sa victoire en séries du 1.500 m lors des Jeux olympiques de Tokyo le 2 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
C'est la magie des JO qui, invariablement, tous les quatre ans - cinq pour cette édition retardée en raison du COVID - permet à des disciplines méconnues et des champions discrets de capter la lumière, au moins un instant. Ce sera le cas, une nouvelle fois pour Jean Quiquampoix. Le Français est devenu champion olympique pistolet à 25 m tir rapide.
Réputé pour son calme olympien face à la pression des finales, le Français de 25 ans, en argent en 2016, a depuis accumulé les années, l'expérience et l'or, en terminant premier des deux derniers rendez-vous internationaux avant Tokyo, qui se sont tenus en Croatie en juin. Il apporte à la France sa 6e médaille d'or, sa 22e en tout depuis le début des Jeux. Ce soir, cinq ans après Rio et une terrible fracture tiba-péroné en mondovision, le gymnaste Samir Aït Saïd veut exorciser ce mauvais souvenir, aux anneaux. "Je ne repars pas sur une civière mais avec une finale !", avait-il lâché éclatant de joie samedi 1er août à l'issue des qualifications.
En athlétisme, au Stade olympique, la Néerlandaise Sifan Hassan lancera la première étape d'un inédit et déroutant triplé en fond et demi-fond (1.500, 5.000 et 10.000 m), qui ajouterait à son palmarès déjà fourni mais aussi aux doutes qui l'accompagnent, depuis la suspension pour "incitation" au dopage de son ex-entraîneur l'Américain Alberto Salazar, gourou de l'Oregon Project alors soutenu par la firme Nike. Son défi débute avec la finale du 5.000 m (21h40 locales, 14h40 en France).
En matinée, le Grec Miltiadis Tentoglou a été sacré à son dernier essai à la longueur (8,41 m), tandis que la Portoricaine Jasmine Camacho-Quinn a dominé le 100 m haies (12.37), devant l'Américaine détentrice du record du monde Kendra Harrison (12.52).
La Néo-Zélandaise Laurel Hubbard lors de l'épreuve d'haltérophilie des +90 kg lors des Jeux du Commonwealth à Gold Coast le 9 avril 2018. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Athlète bélarusse
Le Japon et le CIO doivent gérer lundi 2 août un délicat sujet sportivo-diplomatique.
Dimanche soir 1er août, l'athlète bélarusse Krystsina Tsimanouskaya s'est dite "en sécurité", après avoir affirmé être contrainte de se retirer des Jeux et menacée d'un départ forcé du Japon pour avoir critiqué sa fédération sur les réseaux sociaux. Lundi 2 août, le CIO a indiqué que l'athlète avait "passé la nuit dans un hôtel de l'aéroport" de Tokyo-Haneda, sans confirmer qu'elle chercherait à demander l'asile dans l'Union européenne.
Cet incident intervient alors que le régime du président bélarusse Alexandre Loukachenko poursuit sans relâche une répression visant opposants, journalistes et militants, avec l'espoir de mater définitivement le mouvement de contestation historique de 2020 contre sa réélection à un cinquième mandat. Les questions de société seront aussi au programme du jour, avec la présence au concours d'haltérophilie des +87 kg de la première femme transgenre à concourir aux JO, la Néo-Zélandaise Laurel Hubbard.
Hubbard, 43 ans, est né homme et a pris part à des compétitions dans les catégories masculines jeunes avant d'entamer un processus de transition pour devenir une femme vers 30 ans. Elle est devenue sélectionnable chez les femmes après avoir satisfait aux critères du Comité international olympique (CIO) concernant les sportifs transgenres. Toutefois, sa présence à Tokyo a provoqué un débat complexe sur des questions de bioéthique, de droits humains, de science, d'équité et d'identité dans le sport.
Lundi 2 août, la matinée a été marquée par la déception de Koumba Larroque, battue d'entrée en lutte libre chez les - 68 kg. L'équipe de France d'équitation peut elle être à l'honneur avec le saut d'obstacles du concours complet, en individuel comme par équipes. Et les équipes féminines de basket et de handball ont réussi à se qualifier pour les quarts de finale de leur tournoi respectif. Pour elle aussi, la 2e semaine des Jeux peut commencer.
AFP/VNA/CVN