Les "Chemises rouges", les partisans de M. Thaksin, exigent que le chef du gouvernement, Abhisit Vejjajiva, dissolve le parlement et convoque de nouvelles élections.
Jatuporn Prompan, un des dirigeants du mouvement, a indiqué qu'il organiserait 3 autres rassemblements, sans préciser leurs dates. Il a appelé les manifestants à ne pas quitter les lieux du rassemblement malgré l'averse qui s'est abattue sur la capitale. Les organisateurs ont assuré que la manifestation serait pacifique.
De son côté, le gouvernement a promis la fermeté en cas de débordements. Plus de 3.000 policiers et 1.000 soldats ont été mobilisés pour assurer la sécurité des édifices gouvernementaux.
Le vice-Premier ministre Suthep Thaugsuban a indiqué qu'il avait préparé un document permettant d'invoquer une loi sur la sécurité intérieure octroyant plus de pouvoirs à l'armée en cas de désordres au cours du rassemblement.
Entre le 26 mars et le 14 avril, le royaume a été le théâtre d'importantes manifestations antigouvernementales qui ont entraîné l'annulation d'un sommet asiatique à Pattaya, la proclamation de l'état d'urgence à Bangkok et la répression par l'armée du mouvement des "Chemises rouges" dans la capitale. Les violences à Bangkok ont fait au moins 2 morts et 123 blessés.
Depuis 3 ans, la Thaïlande est profondément divisée entre partisans et adversaires de M. Thaksin qui reste populaire dans les couches défavorisées de la population, notamment dans les régions rurales du Nord.
AFP/VNA/CVN