La crise iranienne pèse sur la réunion de Trieste du G8

Les ministres des Affaires étrangères du G8, qui se retrouvent à Trieste (Italie), voient leur programme bousculé par la crise en Iran qui s'annonce comme un thème majeur de leur réunion de 3 jours, également consacrée à la stabilisation de l'Afghanistan.

Cette réunion s'est ouverte hier soir par un dîner des responsables de la diplomatie du G8 (Italie, Grande-Bretagne, Allemagne, France, États-Unis, Canada, Japon, Russie).

Javier Solana, haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères, la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, et le ministre tchèque des Affaires étrangères Jan Kohout, devaient aussi assister à ce dîner, selon Rome.

Prévu de longue date, ce sommet devait se concentrer sur la stabilisation de l'Afghanistan et du Pakistan mais les violences post- électorales en Iran et le durcissement des relations entre Téhéran et l'Occident, en particulier Londres et Washington, ont modifié l'ordre du jour.

Trouver un compromis entre les Huit ne sera cependant pas facile, la Russie considérant "toutes les questions liées à l'élection en Iran comme une affaire intérieure de ce pays", alors que l'UE et les États-Unis sont sur une ligne nettement plus ferme tout en se défendant d'ingérence dans les affaires iraniennes.

Le candidat vaincu à l'élection présidentielle iranienne, Mohsen Rezaei, a retiré sa plainte auprès du Conseil des gardiens, a rapporté le 24 juin la chaîne de télévision satellitaire Press TV. M. Rezaei avait déposé un certain nombre de plaintes auprès du Conseil des gardiens, principal organe législatif iranien, pour les irrégularités observées lors de l'élection présidentielle. M. Rezaei est arrivé troisième à l'élection avec 678.240 voix.

Le G8 consacrera aujourd'hui une session de sa réunion à la reconstruction de l'Afghanistan autour de 5 thèmes : la sécurité des frontières, le trafic de drogue, le développement des infrastructures, les réfugiés et la sécurité alimentaire.

La situation au Proche-Orient, où les négociations entre Israéliens et Palestiniens n'ont toujours pas repris depuis la victoire de la droite aux élections, sera aussi discutée à Trieste lors d'une réunion aujourd'hui du Quartette (États-Unis, Union européenne, Russie et ONU).

M. Frattini a souhaité que cette réunion soutienne "la conférence sur le Proche-Orient que Moscou a proposé d'accueillir" afin de relancer le processus de paix.

La rencontre se terminera demain à mi-journée par une déclaration finale.

AFP/VNA/CVN

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