Production et consommation d'héroïne et cocaïne se tassent

La production et la consommation d'héroïne, de cocaïne et de cannabis tend à se tasser dans le monde, alors que l'ecstasy et les drogues de synthèse prolifèrent dans les pays en développement, relève l'Organisation des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans son rapport annuel publié le 24 juin.

"Les marchés mondiaux de la cocaïne, des opiacés et du cannabis sont stables ou en déclin, mais une hausse de le production et de l'usage des drogues synthétiques est redoutée dans les pays en développement", souligne l'organisation dont le siège est à Vienne.

Signe encourageant, la production de pavot à opium est retombée l'an passé au niveau de 2006, grâce à un recul de 19% des surfaces cultivées en Afghanistan, pays qui assure 93% de la production mondiale. Cela s'est traduit, en raison de hausses des rendements, par une baisse de 6% de la production à 7,7 millions de tonnes.

De même, la production mondiale de cocaïne est tombée à son plus bas niveau depuis 5 ans, grâce principalement à une baisse de 18% des surfaces cultivées et de 28% de la production effective en Colombie qui produit la moitié de la cocaïne en circulation dans le monde.

"Les niveaux de pureté et les saisies diminuent dans les principaux pays consommateurs (Amérique du Nord et Europe), les prix augmentent", selon le directeur exécutif de l'ONUDC, Antonio Maria Costa, et les cartels de la drogue "se battent pour un marché qui se rétrécit en Amérique centrale".

La consommation de cocaïne, dont le marché mondial est évalué à 50 milliards d'euros, est en baisse en Amérique du Nord et s'est stabilisée pour la première fois en Europe occidentale, relève l'agence.

Le tableau est plus contrasté concernant le cannabis, le stupéfiant le plus consommé au monde : sa production et sa consommation sont stabilisées, mais les concentrations en THC, sa substance active, croissent. Elles ont doublé en 10 ans pour les cultures hors-sol en Amérique du Nord, relève l'ONUDC.

Plus préoccupant encore, la production de drogues synthétiques a pris un tour industriel dans la région du Mékong.

Au Proche-Orient, l'ONUDC relève une explosion de la consommation de captagon, une sorte d'amphétamine.

D'une façon générale, l'agence estime à 41% le volume de la cocaïne mondiale saisi contre 19% pour les opiacés.

Au cours d'une conférence de presse à Washington, le directeur exécutif de l'ONUDC a indiqué qu'il y a dans le monde entre 20 et 24 millions de consommateurs réguliers de drogues, ou moins de 1% de la population mondiale, et qu'environ 200.000 personnes meurent chaque année à cause de la drogue. Ces chiffres, qui sont loin de ceux des décès liés au tabac ou à l'alcool.

Le responsable américain de la lutte anti-drogue, Gil Kerlikowske, a également salué le succès des efforts internationaux sous l'égide de l'ONUDC pour endiguer le trafic de drogue en Afrique de l'Ouest, qui ont permis de réduire fortement le flux en provenance de cette région vers l'Europe, et les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient consacrer 6,7 millions de dollars à cette question.

AFP/VNA/CVN

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