«Nous avons fait des progrès substantiels" dans les négociations sur la réduction des arsenaux stratégiques russes et américains, a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse à Moscou avec son homologue américaine, Hillary Clinton. "En même temps, nous avons discuté de questions qui doivent être examinées plus en profondeur", a-t-il ajouté.
La Russie et les États-Unis ont décidé de "poursuivre les efforts pour conclure ces travaux dans les délais impartis, au mois de décembre de cette année", a souligné le ministre russe.
"Notre objectif est d'aboutir à un accord d'ici au 5 décembre", a renchéri Mme Clinton.
Le président russe, Dmitri Medvedev, a estimé vendredi que les chances d'aboutir à un accord en décembre n'étaient "vraiment pas mauvaises". "Il y a vraiment une chance de se mettre d'accord car l'administration américaine a exprimé un intérêt réel pour ce thème, ce qui n'était pas le cas de la précédente, qui ne considérait pas cela comme sa priorité de politique étrangère", a-t-il déclaré.
Les pourparlers russo-américains sur START doivent se poursuivre le 19 octobre. Un sixième round de négociations s'était achevé le 5 octobre à Genève.
Le START-1, signé en 1991, stipule que la Russie comme les États-Unis ne peuvent conserver chacun que 6.000 ogives nucléaires stratégiques ou de longue portée.
Concernant le nucléaire iranien, M. Lavrov a déclaré le 13 octobre que les menaces de sanctions contre l'Iran seraient "contre-productives" dans les conditions actuelles. "Sanctions, menaces, pressions sont dans la situation actuelle contre-productives, à notre avis", a déclaré Sergueï Lavrov. "Nous partons du fait qu'au stade actuel, toutes les forces doivent être jetées dans le soutien au processus de négociations", a-t-il ajouté. "Il y a des situations où celles-ci (les sanctions) deviennent inévitables, quand tous les autres procédés sont épuisés", a-t-il poursuivi. "Avec l'Iran, on en est très loin", a-t-il toutefois estimé.
"Nous pensons qu'il est important de poursuivre sur la voie diplomatique et de tout faire pour que celle-ci réussisse", a déclaré, pour sa part, Mme Clinton
Aux relations bilatérales, Mme Clinton, qui effectue sa première visite à Moscou en tant que chef de la diplomatie américaine, a regretté n'avoir pu accompagner le président Barack Obama en juillet à Moscou en raison d'une fracture au coude. "Maintenant et mon coude et notre relation avec la Russie ont pris un nouveau départ et nous avançons, ce dont je me félicite", a-t-elle dit devant les journalistes.
AFP/VNA/CVN