L'organisation panarabe basée au Caire exprime dans un communiqué "son extrême inquiétude quant à l'explication israélienne (sur les bases) sur lesquelles vont se faire ces négociations".
Dès l'annonce vendredi dernier par la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton d'une reprise du dialogue le 2 septembre, après 20 mois d'interruption, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'était félicité de l'invitation faite sans "conditions préalables".
Les Palestiniens demandaient notamment la prolongation du gel temporaire de la colonisation en Cisjordanie occupée comme condition de reprise des négociations directes.
Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a sommé le 23 août Israël de "choisir entre la colonisation et la paix", rejetant sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu la responsabilité de l'issue des négociations directes prévues dans 10 jours.
"Le gouvernement israélien a le choix entre la colonisation et la paix, il ne peut pas avoir les 2", a déclaré M. Erakat lors d'une conférence de presse à Ramallah.
"Si M. Netanyahu décide de relancer les appels d'offres dans les colonies après le 26 septembre, il aura décidé de mettre fin aux négociations", a-t-il estimé, en référence à la date d'expiration du moratoire partiel de la construction dans les colonies de Cisjordanie décidé par le gouvernement israélien. M. Netanyahu a indiqué à plusieurs reprises qu'il ne comptait pas prolonger ce gel partiel.
M. Erakat a considéré "faisable" l'objectif de parvenir à un règlement global en un an. "Nous espérons que, s'il (M. Netanyahu) est confronté au choix entre les colonies et la paix, il choisira la paix", a-t-il ajouté.
M. Netanyahu a réaffirmé dimanche qu'un accord de paix devait être fondé "sur des arrangements de sécurité" satisfaisants pour Israël, sur la reconnaissance par les Palestiniens d'Israël "comme l'État du peuple juif", et mettre un "point final au conflit".
La Ligue arabe a exprimé sa crainte de voir le processus de paix "entrer une nouvelle fois dans le cercle vicieux des négociations qui ne réalisent pas l'objectif attendu".
Le Quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, Russie, Union européenne et ONU) a invité les 2 parties à reprendre ces négociations directes dans le but de parvenir "à un accord, négocié entre les parties, qui mette fin à l'occupation qui a commencé en 1967".
Cet accord doit également aboutir pour le Quartette "à la constitution d'un État palestinien indépendant, démocratique, viable et cohabitant dans la paix avec Israël et ses autres voisins".
Les Palestiniens ont accepté "une reprise des négociations directes avec Israël conformément au communiqué du Quartette".
AFP/VNA/CVN