"La dynamique que les talibans ont établie ces dernières années a été inversée dans de nombreuses régions du pays et sera également inversée dans les autres régions", a déclaré le général dans un entretien à la BBC.
"Mais ce n'est pas suffisant. Il faut non seulement inverser la dynamique, mais aussi bien sûr faire disparaître les sanctuaires où les talibans ont pu s'établir pendant ces années où ils ont profité de cette dynamique, et cela signifie (qu'il faut s'attendre à) de rudes combats".
"Nous avons assurément inversé la tendance dans la province du Helmand. Nous entamons un retour dans la province de Kandahar, et l'ennemi réplique, c'était à prévoir. Et nous avons réussi la même chose autour de Kaboul".
Le général est également revenu sur le calendrier de retrait des troupes d'Afghanistan : "Juillet 2011... c'est la date du début du processus, rien de plus, rien de moins. Ce n'est pas la date à laquelle les troupes américaines vont commencer leur exode et chercher la sortie et un interrupteur pour éteindre la lumière", a-t-il déclaré.
Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, avait fermement répété mi-août que la date de juillet 2011 pour un début de retrait des troupes d'Afghanistan était fixée dans le marbre, tandis que le général Petraeus avait indiqué la veille qu'il ne la jugeait pas "contraignante".
"C'est la date à laquelle commence un processus de transition avec certaines forces afghanes dans les zones où cela est possible et à un rythme permis par les conditions", a expliqué le responsable.
"Pendant ce temps, nous devons clairement faire le genre de progrès qui montre au public à travers le monde et aux pays qui fournissent des troupes qu'il y a des dividendes sur les investissements énormes qu'on a fait".
Si en juillet prochain les conditions n'étaient pas réunies pour un retrait, le général Petraeus assure qu'il le signalera au président américain, même si Barack Obama ne l'acceptera pas forcément.
AFP/VNA/CVN