Pourparlers de paix : succès pour Israël mais doutes pour la Palestine

Israël affirmait le 22 août qu'un accord de paix était réalisable avec les Palestiniens grâce à la reprise de négociations directes, malgré les frustrations de l'Autorité palestinienne qui espérait des garanties, et les doutes éveillés par un sentiment de déjà vu.

"Je peux comprendre les sceptiques. Mais nous avons bien l'intention de les étonner, à condition d'avoir un partenaire sérieux" dans la négociation, a affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Un accord de paix avec les Palestiniens est difficile mais possible", a-t-il assuré, estimant qu'un règlement devait être fondé "sur des arrangements de sécurité" satisfaisants pour Israël, la reconnaissance par les Palestiniens d'Israël "comme l'État du peuple juif, pour résoudre le problème des réfugiés dans le cadre d'un État palestinien" et mettre un "point final au conflit".

Dès l'annonce le 20 août par la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton d'une reprise du dialogue le 2 septembre, après 20 mois d'interruption, M. Netanyahu s'était félicité de l'invitation faite sans "conditions préalables". Son parti le Likoud (droite) a applaudi ce "succès diplomatique" y voyant la preuve que M. Netanyahu "avait eu raison de tenir bon et ne pas céder aux pressions" sur un gel de la colonisation.

En revanche, l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas a donné son accord dans la nuit de le 20 août à samedi, après une réunion retardée du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (CEOLP).

Selon le quotidien arabe Asharq Al-Awsat, "Mme Clinton n'a pas mentionné le communiqué du Quartette et expliqué que les négociations se tiendraient sans conditions préalables, ce qui a provoqué la colère du président Abou Mazen (Mahmoud Abbas)".

Dans un communiqué, le Quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, Russie, Union européenne et ONU) a affirmé le 20 août son soutien aux discussions directes devant "mener à un accord, négocié entre les parties, qui mette fin à l'occupation qui a commencé en 1967 et aboutisse à la constitution d'un État palestinien".

Selon Asharq Al-Awsat, le retard dans la réunion du CEOLP s'explique par des appels répétés des responsables américains à M. Abbas pour le rassurer.

Un responsable du comité central du parti Fatah de M. Abbas, Jamal Mouhaïssen, a déploré que "l'invitation de l'administration américaine ne fasse aucune référence au communiqué du Quartette".

Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a averti de nouveau que si la "colonisation devait continuer après le 26 septembre, les négociations à notre grand regret, ne continueraient pas", précisant qu'il s'agissait d'un "test de la volonté de paix du gouvernement israélien".

AFP/VNA/CVN

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