Dans la majeure partie des régions affectées, les eaux se retirent progressivement à mesure que les pluies s'espacent, mais les conséquences sociales et politiques du désastre vont peser sur la stabilité de ce pays de 167 millions d'habitants, déjà en guerre contre l'islamisme radical.
Alors que la colère gronde parmi la population, l'ampleur de la dévastation causée par les inondations se précise, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, ayant comparé la catastrophe à un "tsunami au ralenti".
Depuis samedi soir, les autorités s'emploient à faire évacuer préventivement la ville de Shahdadkot, dans la province méridionale du Sind, ainsi que les villages alentour affectés par les eaux.
"Nous essayons en ce moment de protéger Shahdadkot, menacée par les eaux" de petits affluents de l'Indus, dont les flots ont gonflé, a indiqué Jam Saïfullah Dharejo, ministre provincial de l'Irrigation. "Il s'agit d'une mesure préventive", a-t-il précisé, ajoutant que, pour l'heure, les digues résistent. La population est estimée à 100.000 âmes. Il a ajouté que plusieurs villages alentour ont été inondés mais que personne n'a péri pour l'heure selon les premiers rapports.
Les inondations provoquées depuis un mois par des pluies de mousson d'une ampleur exceptionnelle ont affecté un cinquième du territoire pakistanais et 20 millions de personnes en ont souffert à divers degrés.
Les donateurs internationaux ont versé près de 500 millions de dollars en aide d'urgence, via les Nations unies ou sous forme bilatérale, selon des chiffres livrés le 20 août par l'ONU.
Samedi, le FMI a annoncé qu'une réunion avec les dirigeants pakistanais étudierait la semaine prochaine les conséquences économiques des inondations, laissant planer la possibilité d'un assouplissement des conditions de remboursement d'un prêt de 10 milliards de dollars en 2008.
AFP/VNA/CVN