Au cours d'un déjeuner de travail entre les 2 dirigeants à l'Élysée, ils ont notamment évoqué l'impasse des négociations israélo-palestiniennes. Ils ont par ailleurs réitéré la nécessité d'un gel complet des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens et attendent du gouvernement israélien "des gestes crédibles à cet égard".
Pour M. Sarkozy, la France et l'Égypte doivent prendre, en collaboration avec les États-Unis, "des initiatives fortes pour pousser les parties à reprendre le chemin des négociations", a ajouté l'Élysée.
Le président français a également prôné la tenue d'une conférence internationale "au plus haut niveau" pour débloquer les discussions et créer une dynamique de paix, si l'impasse perdure, afin de "mettre chacun devant ses responsabilités".
Hosni Moubarak a cependant indiqué qu'il ne croyait guère à une percée rapide des discussions entre le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, et le Fatah, force dominante au sein de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, à l'issue de son entretien avec son homologue français.
"Il faut qu'ils (Hamas et Fatah) puissent résoudre les désaccords qui existent entre eux. Nous essayons de notre côté de rapprocher les points de vue", a affirmé le chef de l'État égyptien devant la presse.
De plus, la France, quelques jours après une mesure similaire des États-Unis, a convoqué au Quai d'Orsay l'ambassadeur israélien à Paris, Daniel Shek, afin de réclamer à Israël l'arrêt de la colonisation à Jérusalem-Est, a annoncé le 21 juillet le chef de la diplomatie, Bernard Kouchner.
"Il y a très clairement une opposition" entre Israël et les États-Unis "qui ont exigé l'arrêt de la colonisation à Jerusalem-Est sur un quartier très précis", a relevé le ministre, lors d'un point presse. Daniel Shek "viendra nous parler de la colonisation et de la liberté de circulation", a-t-il dit.
Washington a demandé à Israël de stopper son projet de construction de 20 logements juifs à Jérusalem-Est, une demande rejetée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
La Russie a également appelé le 21 juillet Israël à "stopper immédiatement" la construction d'un nouveau quartier de colonisation à Jérusalem-Est.
L'Union européenne a également affirmé le 21 juillet que la construction à Jérusalem-Est doit être arrêtée.
En dépit de la croissance des pressions, certains officiels du cabinet israélien a rejoint Ayalon en proclamant que le gouvernement israélien a le droit de construire dans l'ensemble de Jérusalem, y compris dans la partie Est dominée par les Arabes.
XINHUA/VNA/CVN