Le Four Seasons Hotel, qui se situe également dans le Sud de Jakarta, a reçu une menace d'un homme non identifié dimanche. La police a immédiatement envoyé une unité anti-bombe sur les lieux, mais n'a rien trouvé.
Le porte-parole de la Police nationale indonésienne, l'inspecteur général Nanan Sukarna, a déclaré qu'il attend le rapport de ses agents : "S'il y a menace à la bombe, c'est généralement un canular", a expliqué M. Sukarna.
Le Best Western Asean Hotel à Medan a reçu la menace d'un homme inconnu dimanche. "L'homme qui a appelé a indiqué qu'il ferait exploser la bombe dans 30 minutes", a indiqué S. Siregar, agent de sécurité à l'hôtel.
Une unité anti-bombe de la police locale a été immédiatement envoyée à l'hôtel, mais elle n'a pas trouvé de bombe après 30 minutes de recherche.
De plus, les policiers indonésiens enquêtant sur le double attentat suicide de vendredi à Jakarta continuaient le 20 juillet leurs recherches dans la mouvance islamiste radicale afin d'identifier formellement les 2 kamikazes.
Selon des informations de presse non confirmées par la police, des enquêteurs ont effectué des relevés d'ADN dans la famille d'un ancien élève d'une école coranique implantée dans le centre de l'île de Java et considérée comme étant proche des milieux radicaux.
Plusieurs médias affirment que cet homme, qui s'appellerait Nur Hasbi, alias Nurdin Aziz or Nur Sahid, est le kamikaze qui apparaît sur le film d'une caméra de contrôle entrant dans l'hôtel Marriott juste avant l'explosion vendredi peu avant 08h00.
Cet attentat et celui perpétré quelques minutes plus tard dans l'hôtel voisin du Ritz Carlton ont tué 9 personnes, parmi lesquelles 5 étrangers, dont 3 Australiens, et blessé une cinquantaine d'autres. L'identification des kamikazes est difficile parce que leur visage a été totalement défiguré par l'explosion, selon la police.
Le double attentat n'a pas été revendiqué, comme la plupart des attaques attribuées à la Jemaah Islamiyah (JI), un réseau de groupuscules clandestins islamistes radicaux qui veulent instaurer un État islamique en Asie du Sud-Est.
Les enquêteurs ont "découvert des méthodes, des matériaux et des outils similaires" entre l'attentat de vendredi et les précédents actes terroristes de la JI, avait indiqué dimanche un porte-parole de la police, Nanan Soekarna.
C'est ainsi que le mécanisme d'une bombe découverte, sans avoir exploser, dans la chambre de l'hôtel Marriott où se sont préparés les kamikazes ressemble à celui des bombes des attentats ayant fait 202 morts à Bali en 2002, selon lui.
XINHUA-AFP/VNA/CVN