D'après ces sources, Mme Clinton table sur un engagement écrit de l'Inde à se conformer à une législation américaine concernant les ventes d'armements. Cette législation interdit à un État qui achète des équipements de défense aux États-Unis de les utiliser ou de transférer les technologies au profit d'un pays tiers.
Si New Delhi accepte de respecter cette loi américaine, Washington sera assuré que les armes et les technologies vendues à l'Inde serviront stricto sensu à sa défense nationale, expliquent des analystes. Tout contrat commercial entre une entreprise américaine d'armements et l'Inde ne risquerait plus d'être contesté en justice aux États-Unis, poursuivent ces experts.
Une perspective encourageante pour les américains Boeing et Lockheed Martin qui concourent à un appel d'offres de 12 milliards de dollars que l'Inde a lancé en 2007 pour acheter 126 avions de combat. Le Boeing F/A-18E/F Super Hornet et le Lockheed Martin F-16 sont opposés au Rafale de Dassault Aviation, aux MiG-35 et MiG-29 russes, à l'Eurofighter Typhoon européen d'EADS, de BAE Systems et de Finmeccanica et au Gripen du suédois Saab.
Dans le nucléaire civil, autre secteur stratégique pour les Occidentaux, on pourrait connaître 2 sites choisis par l'Inde pour des centrales américaines. Les 2 pays sont liés depuis octobre, à la fin de la présidence de George W. Bush, par un accord dans le nucléaire civil, consacrant leur rapprochement historique des années 2000.
"Nous fondons beaucoup d'espoirs sur une annonce par les Indiens", a indiqué un responsable américain. La presse indienne évoque des implantations dans les États du Gujarat (Ouest) et de l'Andhra Pradesh (Sud). Mais on est encore loin de contrats commerciaux qui permettraient à l'alliance General Electric-Hitachi ou à Westinghouse de vendre des réacteurs nucléaires civils à l'Inde.
AFP/VNA/CVN