Les États-Unis "vont être capables de remettre sérieusement les négociations sur les rails", a indiqué M. Obama. "C'est non seulement dans l'intérêt des Palestiniens d'avoir un État, mais c'est également dans l'intérêt des Israéliens que la situation se stabilise. Et c'est dans l'intérêt des États-Unis que nous ayons 2 États vivant côte à côte en paix et en sécurité", a ajouté le président dans sa première interview à un média britannique depuis qu'il a pris ses fonctions. Interrogé sur le refus du gouvernement israélien de geler la colonisation, M. Obama a plaidé pour la patience. "La diplomatie, c'est toujours un travail de longue haleine. Les résultats ne viennent jamais rapidement", a-t-il répondu.
Barack Obama a également affirmé le 1er juin la nécessité d'une certaine fermeté envers Israël sur la création d'un État palestinien et la colonisation dans les territoires. Dans un entretien accordé à la radio publique américaine NPR, M. Obama a justifié cette fermeté par le fait que la tendance générale actuelle dans la région était "profondément négative" pour les intérêts israéliens et américains.
"Les États-Unis ont une relation particulière avec Israël, cela ne fait aucun doute", a dit M. Obama à la radio NPR. "Je ne pense pas que nous devions modifier le soutien ferme que les États-Unis apportent à Israël", a dit M. Obama, qui part le 2 juin pour son premier séjour de président au Proche-Orient. Mais "nous devons maintenir une foi constante dans la possibilité de négociations menant à la paix. Et, selon moi, cela nécessite une solution à 2 États. Cela nécessite que de chaque côté, israélien et palestinien, on honore ses obligations", a-t-il dit. "J'ai dit très claire- ment aux Israéliens, en privé et en public, qu'un gel de la colonisation, croissance naturelle incluse, fait partie de ces obligations", a-t-il dit.
Quant aux Palestiniens, ils doivent améliorer la sécurité et combattre les provocations anti-israéliennes pour qu'Israël cesse de se sentir menacé, a-t-il ajouté.
Peu avant de s'envoler pour une tournée en Arabie saoudite et en Égypte, puis en Europe, le président a averti que les États-Unis ne pouvaient pas imposer leurs valeurs aux autres pays. "Le danger, je pense, c'est quand les États-Unis ou un pays quelconque pensent que nous pouvons simplement imposer ces valeurs à un autre pays, qui a une histoire différente et une culture différente", a-t-il déclaré.
AFP/VNA/CVN