G8 : coopération contre le crime organisé et le terrorisme

Les ministres de l'Intérieur et de la Justice du G8, confrontés à la mondialisation de la criminalité et du terrorisme, ont reconnu le 30 mai à Rome qu'il fallait un renforcement de leur coopération et plus d'entraide transfrontalière s'ils voulaient gagner la bataille.

Les mots-clés de la réunion de 2 jours consacrée à la lutte contre la criminalité organisée, le terrorisme et l'immigration clandestine ont été "renforcement de la coopération" et "coopération mondiale".

Évoquant le terrorisme international auquel ils ont consacré la dernière session de leurs travaux, les ministres ont rappelé qu'en dépit "des efforts et des succès remportés par la communauté internationale" dans la lutte contre ce fléau, "le terrorisme représente encore une des menaces les plus graves contre la sécurité internationale".

Dans ce contexte, "la coopération antiterroriste entre les pays du G8", l'Italie, les États-Unis, la France, la Grande Bretagne, l'Allemagne, le Canada, le Japon et la Russie, "est essentielle et il est important de continuer à la renforcer". "L'échange opérationnel d'informations sur les mouvements financiers des groupes terroristes est par exemple très important", a souligné le ministre italien de la Justice, Angelino Alfano, en présentant le document final.

Les directives adoptées mettent tous l'accent sur la nécessité de consolider les liens entre les pays membres du G8 : "renforcement de la coopération entre les polices du G8", "renforcement de la coopération dans l'application des lois", notamment.

Concernant la piraterie au large des côtes de la Somalie, les ministres du G8 ont dans ce domaine aussi "reconnu l'urgente nécessité de coopérer au niveau international pour régler les questions juridiques et politiques liées aux enquêtes et poursuites" visant les pirates.

Dans cet esprit de renforcement de leur coopération, les ministres ont signé plusieurs accords et pris des initiatives communes.

L'Italie et les États-Unis ont ainsi signé un "accord de renforcement de la coopération dans la prévention et dans les enquêtes sur les formes graves de criminalité". Cet accord prévoit un échange automatique des données contenues dans les banques d'empreintes digitales et d'ADN des 2 pays.

En marge des travaux du G8, la ministre française de la Justice, Rachida Dati, a elle aussi signé avec le procureur général de Russie Iouri Tchaïka un accord bilatéral prévoyant l'échange d'informations entre la France et la Russie en matière de criminalité organisée.

Cet accord qui était en gestation depuis plusieurs années permettra de "fluidifier" les échanges entre les 2 pays pour renforcer la lutte contre les organisations criminelles, selon une source française proche du dossier.

Mme Dati et son homologue italien Angelino Alfano ont par ailleurs donné leur feu vert à la constitution d'équipes d'enquête mixtes franco-italiennes dans la lutte contre le trafic d'êtres humains, de drogue et d'armes.

La réunion du G8 a donné lieu à une manifestation d'un millier de jeunes contestataires qui ont défilé le 30 mai sous haute surveillance dans les rues de la capitale italienne.

AFP/VNA/CVN

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