Près de 100 civils tués dans un hôpital bombardé au Sri Lanka

Une centaine de civils tamouls piégés dans la zone de guerre du Nord-Est du Sri Lanka ont été tués les 12 et 13 mai par les bombardements d'un hôpital de fortune, a affirmé un médecin, tandis que l'Occident condamnait une nouvelle fois les belligérants.

Alors même que l'armée sri-lankaise se dit en passe de crever la dernière poche de 4 km² aux mains des rebelles tamouls, les 2 camps s'accusent mutuellement de tuer les habitants tamouls qui y sont bloqués.

"Trois obus sont tombés sur un dispensaire aujourd'hui et 50 personnes sont mortes", a indiqué au téléphone T. Varatharajah, un médecin travaillant dans cette structure médicale sur la minuscule bande côtière où sont acculés les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) en compagnie de 20.000 à 50.000 personnes.

Sans dire si ce bombardement était le fait des forces armées ou des insurgés, le médecin a rappelé que 47 personnes avaient déjà péri la veille lors d'une frappe identique. Les dizaines de "blessés sont soignés sous les arbres ou au bord de la route", a affirmé au téléphone le porte-parole des Tigres, S. Puleethevan.

Aucune information n'est vérifiable dans cette zone de guerre coupée du monde, à laquelle seule la Croix-Rouge a accès.

Mais l'organisation internationale a annoncé que l'un des ses employés sri-lankais et sa mère avaient été tués dans un bombardement. Là encore, la porte-parole à Colombo du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Sarasi Wijeratne, n'a pas désigné de responsable.

Les Tigres et l'armée se livrent à une véritable guerre de propagande sur le sort des civils coincés dans le conflit. Le LTTE avait accusé les militaires d'avoir tué "3.200 civils innocents" lors de pilonnages le week-end dernier. Un porte-parole de l'ONU à Colombo avait évoqué la mort de 100 enfants et dénoncé un "bain de sang".

La guérilla a encore affirmé mercredi que l'armée tirait au moyen de batteries d'artillerie sur l'enclave rebelle.

"Nous n'utilisons pas d'armes lourdes", a rétorqué un porte-parole gouvernemental, réaffirmant l'ordre donné fin avril aux forces armées, pour "épargner les populations civiles". "Cela fait partie de la propagande du LTTE de parler de bombardements et victimes civiles. Les Tigres leur tirent en fait dessus pour nous faire porter le chapeau", a affirmé ce porte-parole.

AFP/VNA/CVN

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