Cambodge-Thaïlande : l'ONU appelée à résoudre le différend frontalier

Le Premier ministre cambodgien, Hun Sen, a appelé le 7 février le Conseil de sécurité de l'ONU à convoquer une réunion d'urgence sur les derniers affrontements entre le Cambodge et la Thaïlande, dus à un différend territorial près du temple Preah Vihear.

"Désormais, les deux parties ne peuvent plus négocier l'une avec l'autre, nous avons besoin d'une intervention du Conseil de sécurité des Nations unies", a déclaré Hun Sen lors d'une cérémonie de remise de diplômes à l'université Norton de Phnom Penh.

Il a également exhorté son homologue thaïlandais, Abhisit Vejjajiva, à accepter cette médiation pour arbitrer le différend frontalier. "Nous pouvons aller à la Cour internationale ensemble", a-t-il indiqué.

Depuis le 4 février, les troupes cambodgiennes et thaïlandaises ont échangé à cinq reprises des tirs de roquettes, de mitrailleuses, de mortiers et d'artillerie, faisant plusieurs victimes et infligeant des dégradations au temple Preah Vihear, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, ont révélé des sources militaires cambodgiennes.

La frontière entre la Thaïlande et le Cambodge n'a jamais été complètement délimitée et le dossier du temple Preah Vihear est depuis longtemps un sujet de discorde.

L'édifice est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis le 7 juillet 2008. Une semaine après cette distinction, la Thaïlande revendiquait la souveraineté d'une parcelle de 4,6 km carrés autour du temple, entraînant des accrochages périodiques avec l'armée cambodgienne.

Concernant les derniers affrontements, Hun Sen a pointé du doigt la responsabilité de l'armée thaïlandaise, qui a utilisé des bulldozers le 4 février pour tracer un chemin vers la pagode Keo Sikha Kiri Svarak, près du temple Preah Vihear. "Nous leur avons interdit d'entrer, ils ont continué d'avancer et ont ouvert le feu contre nous. [...] Ils voulaient utiliser la force pour s'emparer de la zone de 4,6 km carrés à proximité du temple Preah Vihear. [...] Par conséquent, le Cambodge a dû exercer son droit d'auto-défense pour protéger l'intégrité de son territoire", a déclaré Hun Sen.

Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a, lui, fait part de sa "profonde inquiétude" et appelé les deux parties "à mettre en place un arrangement pour la cessation des hostilités et à exercer une retenue maximum".

Le gouvernement thaïlandais souhaite mener des négociations de paix avec Phnom Penh, a déclaré le 7 février le vice-Premier ministre thaïlandais, Suthep Thaugsuban, suite à un troisième échange de coups de feu le long de la frontière disputée entre la Thaïlande et le Cambodge.

M. Suthep, qui est en charge des affaires de sécurité, a indiqué que le gouvernement thaïlandais a toujours eu recours à des moyens pacifiques pour régler le différend frontalier, ajoutant que son gouvernement était prêt à des négociations. M. Suthep a précisé qu'il espérait que la situation pourrait encore être réglée sans intervention extérieure.

XINHUA-AFP/VNA/CVN

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