"Si la RPDC revient à la table des négociations et prend des mesures en direction d'une cessation vérifiable et irréversible de son programme nucléaire, nous étudierons certainement une politique complète de mesures incitatives et d'opportunités", a fait savoir le porte-parole du département d'État, Robert Wood, lors d'un point presse quotidien. "Ce que j'entends par le terme d'opportunités est qu'une normalisation des relations est certainement possible", a-t-il affirmé, soulignant toutefois que "nous n'allons pas remercier la RPDC pour des mesures qu'elle aurait déjà dû prendre". "Elle doit montrer son engagement à la dénucléarisation. Par ailleurs, elle ne saurait être récompensée pour son comportement jusqu'à présent, et elle doit répondre aux inquiétudes de la communauté internationale. Cela posé, nous serons en mesure d'avancer", a indiqué le porte-parole.
Aux termes d'un accord signé lors des pourparlers à Six en février 2007, l'administration Bush avait accepté d'ouvrir des discussions en vue d'une normalisation de ses relations avec la RPDC, en échange de la fermeture par Pyongyang de ses sites nucléaires. Les discussions sur la normalisation des relations USA-RPDC ont été démarrées en mars 2007, mais elles ont connu peu d'évolution car la question du processus de dénucléarisation dans la péninsule coréenne venait souvent geler les discussions.
En fait, la RPDC a effectué le 25 mai un essai de nucléaire souterrain et réalisé depuis au moins 7 tirs de missiles balistiques. Elle a également boycotté les pourparlers à Six sur son programme nucléaire.
En réponse au comportement de Pyongyang, l'administration Obama a décidé d'étendre ses sanctions économiques en prolongeant le statut d'urgence nationale à l'égard de la RPDC, et en annonçant qu'elle appliquerait les sanctions à l'encontre de Pyongyang prévues dans la résolution 1874 du Conseil de sécurité des Nations unies.
XINHUA/VNA/CVN