Pas de "formule magique" d'ingénierie pour lutter contre le réchauffement

Des scientifiques réunis à Lima pour discuter d'options de géo-ingénierie contre le réchauffement climatique, comme rendre les nuages plus brillants pour réfléchir les rayons du soleil, ont averti qu'il n'existe pas de "formule magique" entre des options "au stade d'étude" .

"Il est clair qu'il n'existe pas une seule option, il n'y a pas de formule magique, et toutes les options doivent être évaluées" , a déclaré à la presse le 22 juin un des experts, Ottmar Edenhofer, après trois jours de débats à huis clos de spécialistes du Groupe d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (GIEC).

Le scientifique allemand, de l'Institut de recherche de Potsdam sur le changement climatique, a souligné que le but des experts est de fournir une information scientifique, non de formuler des recommandations de politique, ni endosser l'une ou l'autre de ces technologies. "Nous sommes aux étapes initiales d'étude de ces nouvelles technologies, qui pourraient être utiles, ou pas, pour répondre au changement climatique" , a souligné Christopher Field, de l'Institution Carnegie pour la Science (États-Unis).

Les études, a-t-il ajouté, visent en particulier à évaluer l'impact que pourrait avoir cette géo-ingénierie "sur le climat, les océans, les hommes, les systèmes terrestres et les mentalités" .

Parmi les options discutées figurent des "technologies complexes, comme changer le brillant des nuages" pour réfléchir les rayons du soleil, mais aussi d'autres toutes simples comme planter des arbres, a souligné Field.

La vaporisation de particules aérosol "dans les couches hautes de l'atmosphère et de la stratosphère" pour abaisser les radiations solaires, ou "la capture et le stockage de quantités de dioxyde de carbone dans des sites géologiques donnés" , ont été d'autres options discutées, ont indiqué Edenhofer et le physicien de l'environnement Thomas Stocker, co-président du GIEC.

Les experts de l'ONU accordent un intérêt renouvelé à la géo-ingénierie, alors que les négociations climatiques en cours sous l'égide de l'ONU, ne progressent guère.

La réflexion sur la géo-ingénierie suscite pourtant de fortes critiques, liées aux risques d'effets secondaires néfastes et imprévus.

La réunion de Lima a été interpellée par des ONG, qui ont dénoncé dans la géo-ingénierie "une manipulation délibérée de grands pans de la planète" , un éventail de "fausses solutions" susceptibles de "créer de nouveaux problèmes environnementaux". "C'est une approche à hauts risques, avec un grand impact, et un potentiel d'usage militaire et hostile sur les populations, de la part de ceux qui contrôlent ces technologies" , a ajouté dans un communiqué l'ETC Group, ONG nord-américaine spécialisée sur les thèmes de technologie, et l'association écologiste péruvienne Andes.

Le résultat des discussions de Lima sera analysée et intégrée au 5e rapport d'évaluation du GIEC prévu pour 2012, a précisé le ministère péruvien des Affaires étrangères, qui a accueilli la réunion.

AFP/VNA/CVN

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