"Cette année, la Corée du Sud et la Corée du Nord doivent donner à leurs relations un virage décisif", a déclaré Lee Myung-bak, dans un message télévisé, suggérant la création d'un organe de dialogue intercoréen.
M. Lee a également encouragé Pyongyang à revenir "aussitôt que possible" à la table des négociations à 6 pays (2 Corée, États-Unis, Russie, Chine et Japon) sur sa dénucléarisation. "Pour ce faire, nous avons besoin d'un organe de dialogue entre le Sud et le Nord", a déclaré M. Lee. "J'espère que la Corée du Nord peut montrer une attitude d'ouverture et avancer sur la voie du dialogue et de la coopération", a-t-il encore déclaré.
Pyongyang a claqué en avril la porte des discussions sur sa dénucléarisation après un tir de missile sanctionné par le Conseil de sécurité de l'ONU. Il a procédé dans la foulée à son deuxième essai nucléaire depuis celui de 2006.
Début octobre, la RPDC a posé comme condition à la reprise des négociations un dialogue bilatéral préalable avec les États-Unis. Washington consent à un dialogue mais seulement "dans le cadre des discussions à Six".
À l'occasion du Nouvel An, la RPDC a appelé de son côté à la fin des relations hostiles avec les États-Unis, ont rapporté vendredi dernier les médias officiels nord-coréens. "La tâche fondamentale pour assurer la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne et dans le reste de l'Asie est de mettre fin à la relation hostile entre la RPDC et les États-Unis", selon un texte cité par l'agence officielle KCNA.
Le président Lee s'est également engagé à relancer les efforts visant à renforcer les relations avec la Chine et le Japon et a noté que le pays renforcera aussi ses relations diplomatiques avec les pays africains.
Il a en outre promis d'augmenter l'aide internationale, d'étendre les opérations de maintien de la paix à l'étranger et de participer aux efforts de reconstruction dirigés par les États-Unis en Afghanistan.
Lee Myung-bak est arrivé au pouvoir en février 2008 en remportant les élections présidentielles, en partie grâce à sa promesse de raffermir la position de la Corée du Sud vis-à-vis de la RPDC. On a pu néanmoins constater dernièrement un léger dégel des relations, après que Pyongyang ait accepté l'aide humanitaire de Séoul.
AFP-XINHUA/VNA/CVN