En raison des pluies incessantes qui se sont abattues sur la région ces derniers jours, la région d'Angra dos Reis totalise déjà 39 morts et des dizaines de disparus dans des glissements de terrain, dont 26 sur l'île d'Ilha Grande, a indiqué le 2 janvier le gouvernement de l'État de Rio dans un communiqué.
Dans la ville d'Angra elle-même, à quelque 150 km au sud de Rio, plusieurs éboulements de terrain ont fait au moins 13 morts, selon la Défense civile.
Dans l'ensemble de cet État du Sud-Est du Brésil, les pluies ont provoqué la mort de 60 personnes.
Sur l'île d'Ilha Grande, plus d'une centaine de sauveteurs -pompiers, équipes de la Défense civile, volontaires- accéléraient le 2 janvier leurs efforts, avec l'aide de chiens, de peur de nouveaux glissements de terrain.
Deux excavatrices ont été acheminées mais l'essentiel du délicat déblaiement est fait à la main. Toutefois, dès vendredi, le colonel Pedro Machada, commandant des pompiers, reconnaissait que les chances de retrouver des survivants étaient "très faibles".
Les belles plages de la région d'Angra, isolées entre les montagnes couvertes de végétation tropicale et la mer aux eaux cristallines, sont une des destinations favorites des touristes étrangers et brésiliens. Mais des pluies diluviennes ont transformé ce paradis tropical en paysage de désolation.
Selon les services météorologiques, il est tombé 236 mm de pluie sur la région d'Angra entre le 30 décembre et le 1er janvier, plus que la moyenne d'un mois entier (200 mm).
À Ilha Grande, un flanc de la montagne s'est détaché vendredi à l'aube, formant un torrent de boue, de roches et d'arbres de plusieurs centaines de mètres de large qui a dévalé la pente abrupte et enseveli une partie du petit hôtel de luxe Sankay et plusieurs maisons voisines, situées sur la plage isolée de Bananal, seulement accessible en bateau.
Par miracle, la coulée de boue a épargné l'aile de l'hôtel où logeaient les touristes. Sur les 65 personnes présentes dans l'hôtel, la très grande majorité a pu se sauver.
AFP/VNA/CVN