S'exprimant lors d'une conférence de presse commune à Ramallah avec Alexandre Soultanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, le président palestinien a déclaré à son tour que le mur construit par Israël "est un mur racial et doit être supprimé".
Plus tôt ce même jour, M. Netanyahu avait déclaré dans un discours devant les députés du parlement israélien, la Knesset, qu'Israël ne comptait pas détruire un jour son "mur de sécurité".
Israël construit un mur de séparation à sa frontière avec la Cisjordanie en dépit d'un jugement de la Cour internationale de justice estimant qu'Israël devait mettre fin à son édification. Suivant de manière imprécise le tracé des frontières, ce mur a confisqué au passage de larges pans de terres palestiniennes.
"Le mur de séparation raciale est illégal, tout comme la colonisation", a indiqué M. Abbas à la presse, ajoutant que "le mur doit être détruit et la colonisation stoppée".
M. Abbas doit rencontrer lundi prochain l'envoyé américain pour la paix au Moyen-Orient, d'après le ministre palestinien en charge des négociations Saeb Erakat.
Lors de cette conférence de presse commune, M. Abbas a appelé Israël à s'engager à respecter le plan de paix de la Feuille de route, soutenu par la communauté internationale, et d'ajouter que "nous sommes pleinement engagés envers ce plan, nous avons déjà rempli notre part d'engagements, et nous continuerons de le faire". "Le problème fondamental est tout d'abord de mettre totalement fin à la colonisation, y compris la soi-disant croissance naturelle. Israël doit également reconnaître le principe de la solution à 2 États sans imposer de conditions préalables", a insisté le président.
Israël considère le mur de 709 km qu'il bâtit en Cisjordanie comme "un mur de sécurité contre le terrorisme", tandis que les Palestiniens dénoncent "une séparation raciale accaparant au passage des territoires de Cisjordanie".
XINHUA/VNA/CVN