Le sénateur républicain John McCain. |
Les États-Unis ont confirmé le 16 février qu'ils participaient à un "processus" de réconciliation entre gouvernement afghan et talibans, mentionné par le président Hamid Karzaï mais démenti par les rebelles. "Il est important d'avoir des négociations où l'on peut, mais je pense que c'est aussi important de se souvenir que l'on doit avoir des résultats sur le champ de bataille qui puissent motiver un résultat positif de ces discussions", a dit depuis Kaboul l'ancien candidat républicain à la présidentielle de 2008. "Ici on ressent que nous sommes sur le départ, ce qui bien sûr est un mauvais point pour parvenir à une conclusion positive pour ces pourparlers", a ajouté M. Mc Cain sur la chaîne ABC.
"Il est très important que nous passions un accord stratégique avec l'Afghanistan pour une présence américaine ici à long terme", a ajouté M. McCain qui conteste le calendrier de retrait des troupes américaines d'Afghanistan prévu fin 2014. "Je pense que le meilleur moyen de parvenir à une solution pacifique est de s'assurer que nous sommes ici pour rester, pour apporter notre soutien au gouvernement et au peuple afghan", a ajouté cet influent sénateur en matière d'affaires étrangères.
Les talibans, chassés du pouvoir à la fin 2001 par une coalition menée par les États-Unis, poursuivent depuis dix ans une guérilla contre les armées occidentales et afghane. Début janvier, ils ont annoncé leur intention d'ouvrir un bureau au Qatar pour discuter avec les États-Unis. Le gouvernement afghan a donné son accord pour l'installation de cette représentation hors d'Afghanistan, tout en ne cachant pas sa crainte d'être mis à l'écart des négociations. Washington a à plusieurs reprises rassuré les autorités afghanes quant à leur présence dans ces discussions et le président Karzaï a récemment confirmé que le gouvernement afghan était associé aux discussions exploratoires.
AFP/VNA/CVN