La secrétaire d'État Hillary Clinton a qualifié d'«étape importante» la lettre de réponse envoyée par l'Iran à la responsable de l'UE pour la politique étrangère Catherine Ashton.
«Comme exposé dans la lettre de (Mme Ashton) à l'Iran en octobre, toute conversation avec l'Iran devra commencer par une discussion sur son programme nucléaire et la réponse de l'Iran à (Mme Ashton) semble reconnaître et accepter ce fait », a déclaré Mme Clinton à la presse à l'issue d'entretiens avec la responsable européenne au département d'État.
Une centrale nucléaire implantée dans le Sud de l'Iran. |
La lettre iranienne, expédiée le 14 février par son responsable en charge des négociations sur le nucléaire Saïd Jalili, en réponse à la lettre d'octobre de Mme Ashton proposant de reprendre les pourparlers sous réserve que la république islamique ne pose pas de conditions préalables, indique que Téhéran est prêt à reprendre les négociations avec les six puissances, c'est à dire le Royaume- Uni, la Chine, la France, la Russie, les États-Unis et l'Allemagne.
Mme Clinton a demandé de l'Iran des assurances qu'un «effort soutenu» serait fait pour parvenir à une issue une fois les six puissances prêtes à avancer dans les négociations. «Je pense qu'il est juste de dire, même si bien sûr je laisse (Mme Ashton) s'exprimer en ce qui la concerne, que nous estimons qu'il s'agit d'une étape importante et que nous nous réjouissons de cette lettre», a-t-elle cependant ajouté.
Mme Ashton s'est dite pour sa part «prudente et optimiste», sur les perspectives de reprise des discussions avec l'Iran. Elle a envoyé sa lettre à l'Iran au nom des six puissances, dont les derniers pourparlers avec Téhéran, à Istanbul en Turquie, ont été rompus en janvier 2011.
«Il y a une possibilité que l'Iran soit prête à reprendre les discussions. Nous continuerons de discuter et de nous assurer que ce dont nous parlons soit substantiel», a-t-elle dit, ajoutant «je suis prudente mais néanmoins optimiste à ce sujet».
L'Iran est soupçonné de chercher à s'équiper de l'arme atomique dans le cadre de son programme nucléaire, bien que le pays affirme que son programme nucléaire ne sert que des visées pacifiques.
Washington et l'UE ont adopté des sanctions prenant pour cible la banque centrale de l'Iran et ses exportations pétrolières dans leurs efforts continus pour presser le pays de cesser ses activités d'enrichissement d'uranium.
AFP/VNA/CVN