Session de vote d'une résolution sur la Syrie de l’Assemblée générale de l’ONU, le 16 février à New York. Photo : XINHUA/VNA/CVN |
La résolution appelle également à la nomination d'un envoyé spécial de l'ONU dans ce pays du Moyen-Orient en proie à une crise politique qui dure depuis 11 mois. Le projet de résolution, élaboré par l'Arabie saoudite et soumis par l'Égypte, au nom de tous les pays arabes, aux 193 pays membres de l'Assemblée générale, a été adopté par 137 voix contre 12, avec 17 abstentions.
Le document est similaire au projet de résolution auquel la Russie et la Chine, deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ont opposé leur veto le 4 février au Conseil de sécurité. Le projet soumis au Conseil de sécurité demandait au président syrien Bashar al-Assad de transférer le pouvoir à son vice-président.
L'Assemblée générale "soutient complètement" la décision prise par la Ligue arabe le 22 janvier, qui s'est fixée pour objectif de "faciliter une transition, dirigée par les Syriens eux-mêmes, vers un système politique démocratique et pluraliste".
La Syrie a rejeté catégoriquement le plan de transition politique de la Ligue arabe, ainsi que les interférences étrangères dans ses "affaires intérieures".
Par cette résolution, l'Assemblée générale a demandé au secrétaire général et à tous les organes de l'ONU concernés d'apporter leur soutien aux efforts de la Ligue arabe ; leurs services devront s'attacher à promouvoir une solution pacifique de la crise syrienne, y compris par la nomination d'un envoyé spécial en Syrie, et apporter une assistance technique et matérielle à l'initiative de la LA.
De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré le 16 février qu'il était encore très préoccupé par les violences en Syrie, et a appelé les diverses factions en présence à mettre un terme au conflit.
" Toutes les violences, qu'elles soient le fait du régime ou de l'opposition armée, doivent cesser", a indiqué M. Ban au cours d'une conférence de presse conjointe, à l'issue d'un entretien avec le président autrichien Heinz Fischer.
"Pour le moment, l'important est que la communauté internationale puisse, sous l'égide des Nations unies, formuler un cadre politique permettant de parvenir à un cessez-le-feu, et examiner des solutions pacifiques qui épargneraient à la population d'avoir à subir d'autres violences", a-t-il poursuivi. Une priorité plus importante encore est d'apporter une aide humanitaire aux populations civiles éprouvées par le conflit, selon M. Ban.
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