"Cameron et Sarkozy raniment l'entente cordiale", a souligné le Daily Telegraph sur son site internet, en référence aux déclarations à Paris, du chef du gouvernement britannique conservateur qui a souhaité "bonne chance" à son "ami" Sarkozy (droite) dans la "bataille" pour la présidentielle au printemps. M. Cameron "a mis de côté les +hauts et les bas+ de sa relation avec Nicolas Sarkozy aujourd'hui (17 février) en soutenant le difficile combat du président français en vue de sa réélection", ajoute le journal.
Le président français Nicolas Sarkozy (à droite) et le Preministre ministre britannique David Cameron lors d'une conférence de presse commune, le 17 février à Paris . |
Même constat dans le Guardian, quotidien proche de l'opposition travailliste. "Les récents différents sur l'Europe, les tensions sur la concurrence (entre la France et le Royaume-Uni) sur la vente d'avions de combat à l'Inde (...) semblaient derrière" les deux hommes, a estimé le journal.
"Loin des commentaires de Sarkozy sur Cameron à Bruxelles - +Vous avez perdu une bonne occasion de vous taire+ (...) -, il (Sarkozy) semblait maintenant ne pas tarir d'éloges sur le +courage+ du Premier ministre, saluant même sa gestion de la crise économique, un message subtil pour la France au sujet des mesures d'austérité", a-t-il ajouté.
Le Times, proche des conservateurs, a toutefois jugé "excessif" l'"hommage" de M. Cameron au président français, destiné à "appuyer sa flasque campagne" pour sa réélection. Le Premier ministre a fait "une démonstration étonnamment appuyée de son soutien" à M. Sarkozy, qui intervient "malgré la nature notoirement imprévisible de leur relation, qui a connu jurons, insultes et épreuves de force tendues, principalement sur les sujets européens".
MM. Sarkozy et Cameron ont présidé le 17 février à Paris un sommet franco-britannique consacré à la coopération militaire et au nucléaire civil. En décembre, M. Cameron avait rejeté le nouveau traité européen d'inspiration franco-allemande qui renforce la discipline budgétaire de l'UE, et il s'oppose toujours farouchement à la taxe sur les transactions financières prônée par le président français.
AFP/VNA/CVN