France
Ouverture d'une conférence sociale à Matignon en pleine accélération de l'épidémie

Le premier ministre Jean Castex réunit les partenaires sociaux lundi 26 octobre à Matignon pour évoquer les conséquences économiques de la reprise de l'épidémie, notamment le sujet très sensible du report éventuel de l'application de la réforme de l'assurance chômage.

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Le Premier ministre Jean Castex présente le plan de relance de l'économie, le 3 septembre à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Lundi 26 octobre à partir de 9h00, il s'agira de faire "un point d'étape" sur les premiers chantiers lancés au ministère du Travail, notamment ceux en réponse à la crise, comme le suivi du plan jeunes, les reconversions professionnelles ou les métiers en tension.
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, et la ministre du Travail, Élisabeth Borne, seront présents, en compagnie du secrétaire d'État chargé des Retraites et de la Santé au travail, Laurent Pietraszewski.
Les discussions devraient être fortement influencées par les conséquences des nouvelles mesures prises pour ralentir l'épidémie, notamment le couvre-feu, instauré dans 54 départements et qui risque de dégrader un peu plus la situation de l'emploi.
"On n'est pas dans la situation du 17 juillet où on espérait avoir tous la crise sanitaire derrière nous", reconnaît-on à Matignon, à propos de la première "conférence sociale" organisée après la nomination de Jean Castex comme chef du gouvernement.
Et la réforme des retraites ?
Parmi les points qui seront également abordés : les syndicats comptent demander à nouveau l'abandon de la réforme de l'assurance chômage, que l'exécutif avait accepté en juillet de suspendre jusqu'au 1er janvier.
Celle-ci prévoit un durcissement de 4 à 6 mois de travail pour ouvrir des droits et une réforme du mode de calcul des allocations défavorables à ceux qui alternent chômage et contrats courts.
Si l'exécutif refuse de remettre en cause la "philosophie" de la réforme, il se dit prêt à en bouger certains "paramètres" et la question d'un nouveau report "fera l'objet d'un tour de table", admet-on à Matignon.

"La date du 1er avril 2021 est dans le paysage", confirme un syndicaliste.
Dans un entretien au Journal du dimanche 25 octobre, le directeur général de Pôle emploi, Jean Bassères, a annoncé avoir enregistré 404.500 demandeurs d'emploi supplémentaires entre février et août. Des "conseillers indemnisation" devraient être mis en place d'ici mars 2022 pour que chaque demandeur d'emploi puisse interroger un spécialiste sur ses allocations-chômage.
Le nouveau calendrier pourrait aussi concerner la réforme des retraites, qui devait normalement revenir dans le débat fin 2020-début 2021
Dans un courrier au Premier ministre le 14 octobre, les cinq leaders syndicaux (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC) ont suggéré au gouvernement d'"annoncer que l'heure n'est pas de remettre à l'ordre du jour le sujet des retraites".
Sur ce point, le gouvernement botte pour l'instant en touche en mettant en avant la concertation préalable sur le travail des seniors qui va bientôt démarrer.
Les syndicats insistent en outre pour parler des salariés et salariées des emplois dits de "la deuxième ligne", afin d'étudier une "revalorisation des salaires, conditions de travail, emploi et carrières".
D'autres sujets pourraient davantage faire consensus, comme la modification de plusieurs dispositifs existants de reconversion professionnelle, comme les congés de mobilité et les congés de reclassement, afin de faciliter le passage d'un secteur touché par la crise à un secteur en tension.

AFP/VNA/CVN

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