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Réunion de ministres des Affaires étrangères au siège de l'OTAN à Bruxelles, le 7 avril |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je salue avec chaleur et soutiens avec force les candidatures historiques de la Finlande et de la Suède", a déclaré le président Joe Biden, qui doit accueillir jeudi 19 mai la Première ministre suédoise Magdalena Andersson et le président finlandais Sauli Niinistö à la Maison Blanche.
Dans un communiqué, le démocrate se dit "impatient de travailler avec le Congrès américain et avec nos alliés de l'OTAN pour faire rapidement entrer la Finlande et la Suède dans la plus solide alliance de défense de l'histoire".
Les deux pays nordiques ont soumis mercredi 18 mai leur candidature formelle.
Les candidatures doivent franchir deux étapes-clés, un processus qui peut prendre plusieurs mois : la signature du protocole d'adhésion puis la ratification parlementaire par chacun des 30 États membres.
"Confiance" et "optimisme"
La quasi-totalité d'entre eux ont accueilli avec enthousiasme la double demande finlandaise et suédoise. À Washington, le feu vert du Congrès devrait être une formalité tant la classe politique est presque unanime.
Mais la Turquie agite la menace d'un veto à cet élargissement.
Ankara accuse la Suède d'être "la pépinière d'organisations terroristes" comme le PKK kurde et reproche aux deux pays de ne pas approuver les demandes d'extradition de personnes accusées d'être des "terroristes" ainsi que d'avoir gelé des exportations d'armes vers la Turquie.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, qui s'est entretenu au téléphone avec le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a surtout rencontré mercredi 18 mai à New York son homologue turc Mevlut Cavusoglu pour tenter de débloquer la situation.
"Nous comprenons leurs inquiétudes liées à la sécurité", mais celles de la Turquie "doivent aussi obtenir une réponse", a plaidé le ministre turc, tout en se disant prêt à en "discuter avec les amis et alliés, dont les États-Unis".
"Nous voulons surmonter les divergences par le dialogue et la diplomatie", a encore assuré, plus globalement, Mevlut Cavusoglu, semblant laisser la porte ouverte à une solution.
Après la rencontre, qu'il a qualifiée d'"extrêmement positive", il a évoqué une médiation américaine. "Blinken a assuré que les États-Unis allaient transmettre les messages nécessaires pour dissiper les préoccupations de la Turquie", a-t-il affirmé.
À Washington, le conseiller de Joe Biden pour la sécurité nationale, Jake Sullivan, s'est aussi montré "très optimiste".
"Nous sommes confiants" quant "à la possibilité de répondre aux inquiétudes de la Turquie", a-t-il déclaré devant la presse à la Maison Blanche.