>>Les États-Unis vont rouvrir leur consulat à Cuba
L'annonce, saluée immédiatement comme "un petit pas dans la bonne direction", par le gouvernement cubain, est le résultat d'une révision de la politique américaine qui avait été lancée par le président américain Joe Biden.
Selon un communiqué du département d'État, l'administration Biden va notamment remettre en place un programme suspendu depuis plusieurs années, qui facilitait les procédures d'immigration de membres d'une même famille.
Elle promet aussi d'augmenter les capacités de traitement des demandes de visas à La Havane.
Les États-Unis vont également supprimer le plafond de 1.000 dollars par trimestre et par émetteur/bénéficiaire qui limitait jusqu'ici les transferts d'argent vers Cuba, et vont autoriser par ailleurs des envois d'argent hors du cadre familial.
Le département d'État précise toutefois que ces flux financiers ne doivent pas "enrichir" des personnes ou entités violant les droits humains. Ce plafond avait été décidé par l'ancien président Donald Trump.
L'administration Biden va aussi augmenter le nombre de vols entre les États-Unis et l'île, en autorisant la desserte d'autres villes que La Havane. Elle va également autoriser certains voyages de groupes qui sont pour l'heure interdits.
Les sanctions financières visant des personnalités ou des entités cubaines restent toutefois en place, a tenu à préciser l’administration Biden.
Les mesures annoncées lundi 16 mai sont "des décisions pratiques destinées à répondre à la situation humanitaire" à Cuba et à "développer les opportunités économiques" des Cubains, a expliqué un haut responsable de l'administration américaine.
À La Havane, le ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a reconnu qu'il s'agit de "mesures positives" mais qui "ne modifient absolument pas le blocus (l'embargo en vigueur depuis 1962, ndlr), ni les mesures principales de siège économique prises par Trump".
"Ni les objectifs, ni les principaux instruments de la politique des États-Unis contre Cuba, qui est un échec, ne changent", a-t-il ajouté dans une déclaration publiée sur le site du ministère, soulignant la "disposition" de son gouvernement "à entamer un dialogue respectueux et sur un pied d'égalité avec le gouvernement des États-Unis".