Nucléaire iranien : prolongation du dialogue et des sanctions à défaut d'un accord

L'Iran et les grandes puissances ont manqué lundi 24 novembre une rare occasion de conclure un accord sur le dossier nucléaire, un revers à l'issue duquel Washington et Téhéran ont assuré que rien n'était perdu, la négociation se trouvant à nouveau prolongée de sept mois.

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Le président iranien, Hassan Rohani, a même affirmé que les négociations - dont son pays a tant besoin pour relancer son économie - aboutiraient à un accord définitif à l'issue du nouveau délai, fixé au 1er juillet 2015.

De gauche à droite : John Kerry, Philip Hammond, Serguei Lavrov, Mohammad Javad Zarif, Frank-Walter Steinmeier, Laurent Fabius, Catherine Ashton et Wang Yi posent pour la photo de famille lors des négociations à Vienne, le 24 novembre
Photo : AFP/VNA/CVN

Les dernières discussions à Vienne ont permis de "régler la plupart des différends", a affirmé ce dirigeant modéré, qui avait été avare de ses paroles ces derniers jours. Comme en écho, John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, a évoqué "des progrès importants".

Reste qu'après une semaine de tractations ininterrompues, "il n'a pas été possible d'obtenir un accord", comme l'a reconnu le secrétaire au Foreign Office, Philip Hammond, en annonçant la prolongation des discussions.

Ce résultat, qui préserve les chances du dialogue, est aussi un échec par rapport à l'ambition longtemps proclamée de clore le dossier lundi soir 24 novembre. Il risque de renforcer les intransigeants qui, à Washington et à Téhéran surtout, contestent l'intérêt de négocier.

Le groupe "5+1" (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l'Iran s'efforcent de mettre fin à douze ans de tensions internationales sur le programme nucléaire controversé de Téhéran.

Sept mois de plus

Les grandes puissances exigent que l'Iran réduise ses capacités nucléaires, afin d'empêcher qu'il dispose un jour de la bombe atomique. Téhéran soutient que son programme est pacifique, revendique son droit à une filière nucléaire civile complète, et demande la levée des sanctions économiques occidentales.

Le secrétaire d'État américain John Kerry, le 24 novembre 2014 à Vienne
Photo : AFP/VNA/CVN

Un accord complet lundi soir 24 novembre aurait redonné du souffle à l'économie iranienne, grâce entre autres à la levée de l'embargo occidental sur le pétrole. Il offrirait aussi des perspectives de normalisation entre l'Iran et l'Occident, voire des coopérations sur l'Irak et la Syrie.

Les parties vont désormais prolonger de sept mois l'accord intérimaire signé il y a un an à Genève, qui avait permis de lancer la négociation.

Leur nouveau plan prévoit une première période "politique" jusqu'en mars, suivie d'une phase pour affiner les détails jusqu'en juin.

Comme c'était déjà le cas depuis un an, l'Iran va bénéficier d'un dégel de ses avoirs à hauteur de 700 millions de dollars par mois (564,2 millions d'euros) pendant cette période, et s'abstiendra en échange d'une partie de ses activités nucléaires.

Sans attendre, des sources européennes ont indiqué que l'Union européenne prolongerait le gel de certaines de ses sanctions économiques contre l'Iran.

AFP/VNA/CVN

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