>>Japon : Abe reporte une hausse de TVA et convoque des élections générales
"En vertu de l'Article 7 de la Constitution, la Chambre basse est dissoute", a déclaré le président de cette assemblée.
La Chambre basse du Parlement japonais au moment de sa dissolution, le 21 novembre à Tokyo |
"Banzai, banzai, banzai" (longue vie à l'empereur), se sont exclamé les élus en levant les bras au ciel, avant de quitter les bancs de l'hémicycle plus ou moins contents, devant un M. Abe impassible.
"Le droit de dissolution du Premier ministre est inscrit dans la constitution", a défendu cette semaine le porte-parole du gouvernement, devant les critiques qui soulignent le coût astronomique (plus de 60 milliards de yens, ou 400 millions d'euros) d'élections anticipées.
Deux ans après son arrivée au pouvoir et deux ans avant l'échéance normale, M. Abe dit avoir jugé nécessaire de faire usage de ce droit de rompre à mi-parcours le mandat confié aux 480 députés en prenant "la décision lourde" de revenir sur une loi votée en 2012 sur l'évolution de la "TVA nippone".
Il a en effet tranché pour l'ajournement à avril 2017 d'une deuxième augmentation de cette taxe initialement prévue en octobre 2015, constatant que la première depuis 17 ans, intervenue en avril dernier, avait plombé la reprise amorcée un peu plus d'un an auparavant.
"Toute décision relative au système fiscal a une forte influence sur la vie des gens et doit dès lors être validée par les électeurs", a justifié M. Abe.
De nouvelles élections générales pour renouveler les sièges de députés devraient avoir lieu le 14 décembre. Le nombre d'élus passera alors de 480 à 475, en vertu d'une loi de réduction des sièges offerts.