Nucléaire iranien : le Brésil veut des garanties de Téhéran

Le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim a affirmé le 27 avril que son pays cherchait à empêcher des sanctions contre Téhéran tout en demandant à l'Iran des garanties sur les visées non-militaires de son programme nucléaire.

En visite à Téhéran, le chef de la diplomatie brésilienne, dont le pays est membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, a également appelé l'Iran et les grandes puissances (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) à faire preuve de plus de flexibilité pour parvenir à un compromis sur un échange de combustible.

"L'Iran doit pouvoir mener des activités nucléaires pacifiques mais la communauté internationale doit avoir des garanties qu'elles ne violent pas (les règles internationales) et qu'elles ne soient pas détournées à des fins militaires", a déclaré M. Amorim, lors d'une conférence de presse. "Il y a quelquefois des doutes, le Brésil affirme que toutes ces ambiguïtés doivent être levées", a-t-il ajouté. "Nous accordons une grande importance à l'échange de l'uranium. Nous espérons qu'un accord verra le jour. C'est un accord important qui permettra de créer la confiance (...) mais comme toute négociation, toutes les parties doivent être flexibles", a-t-il poursuivi.

"Si toutes les parties font preuve d'une sérieuse bonne volonté, on peut mettre en place un mécanisme (...) pour effectuer l'échange de combustible dans un avenir proche", a pour sa part affirmé le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki.

M. Amorim a par ailleurs assuré que son pays était prêt à examiner une éventuelle proposition pour un échange de combustible sur son sol.

"Nous n'avons reçu aucune proposition en ce sens pour le moment, mais si nous en recevons une, nous considérons qu'elle pourra être examinée", a dit le ministre brésilien cité par l'agence officielle Irna. "Nous cherchons un moyen d'empêcher les sanctions contre l'Iran. Nous pensons que les sanctions ne seraient pas efficaces et ne toucheraient que la population et plus particulièrement les classes défavorisées", a-t-il ajouté. "Nous voulons une solution pour sortir de l'impasse. Le Brésil veut avoir son rôle", a-t-il poursuivi.

Le Brésil est membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU qui devrait se prononcer prochainement sur de nouvelles sanctions contre l'Iran soupçonné par les Occidentaux, malgré ses démentis, de chercher à se doter de l'arme nucléaire.

Arrivé lundi en Iran, M. Amorim a rencontré mardi le président Mahmoud Ahmadinejad, avant la visite prévue en Iran les 16 et 17 mai du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. "L'Iran et le Brésil doivent jouer un rôle pour créer un nouvel ordre mondial juste", a déclaré M. Ahmadinejad cité par Irna.

M. Amorim a affirmé que son pays "soutenait" le droit de l'Iran à l'énergie nucléaire civil.

Les pays occidentaux cherchent actuellement à obtenir au Conseil de sécurité de nouvelles sanctions contre l'Iran qui a commencé en février à produire de l'uranium hautement enrichi (20%), après avoir refusé une offre d'échange de combustible proposée par les grandes puissances sous l'égide de l'AIEA.

AFP/VNA/CVN

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