Bien que la décision sur la façon dont les dialogues entre la RPDC et les États-Unis se dérouleront n'ait pas encore été prise, les 5 autres pays engagés dans les pourparlers à Six (Chine, Corée du Sud, États-Unis, Japon, Russie) ont abouti à une entente sur le fait que Washington peut discuter bilatéralement avec Pyongyang, si cela aide à redémarrer les pourparlers à Six, a laissé filtrer le responsable qui a voulu garder l'anonymat.
Cela signifie qu'il y a quelques changements dans la position des États-Unis, ont estimé des observateurs.
En avril dernier, la RPDC avait procédé à un lancement de fusée, ce qui lui a procuré une condamnation du Conseil de sécurité de l'ONU. En réponse, Pyongyang a quitté la table des pourparlers à Six, lancés en 2003 pour résoudre la question nucléaire sur la péninsule coréenne.
La RPDC a sans cesse demandé des négociations directes avec les États-Unis, mais Washington a insisté pour que son dialogue avec Pyongyang n'intervienne qu'après son retour aux pourparlers à Six.
L'émissaire spécial américain pour la RPDC, Stephen Bosworth, qui a séjourné à Séoul la semaine dernière dans le cadre de sa tournée dans 3 nations asiatiques, a échangé des points de vue sur ce dilemme avec les pays engagés dans les pourparlers à Six, a ajouté le responsable anonyme.
Il n'est pas encore clair quand l'envoyé des États-Unis ira à Pyongyang, mais "il y a une possibilité que Washington prenne une décision dans les prochaines semaines", a conclu le responsable sud-coréen.
Par contre, au cours d'une réunion du conseil des gouverneurs de l'AIEA mardi, les États-Unis et l'Union européenne ont pressé de nouveau la Corée du Nord de reprendre les négociations sur le désarmement avec le groupe de contact et d'autoriser à nouveau les inspections de l'ONU.
L'ambassadeur américain auprès de l'Agence internationale pour l'énergie atomique, Glyn Davies, a annoncé que les États-Unis appelaient "la Corée du Nord à retourner sans conditions aux pourparlers à Six et à honorer son engagement de dénucléariser la péninsule coréenne".
La semaine dernière, la Corée du Nord a affirmé être en passe de pouvoir enrichir de l'uranium et de fabriquer d'autres armes nucléaires. L'Union européenne a de son côté condamné "fermement ces actions et appelle la république populaire démocratique de Corée (RPDC) à abandonner et démanteler tout programme d'armement nucléaire d'une manière prompte, transparente, vérifiable et irréversible. Le dialogue international interrompu doit reprendre", selon une position présentée par la Suède, qui assure actuellement la présidence tournante de l'UE.
La Russie, le Japon et la Corée du Sud ont présenté des positions similaires, ont dit des diplomates ayant assisté à la réunion.
XINHUA-AFP/VNA/CVN