Les attaques rebelles, qui se sont concentrées en particulier dans la capitale ces derniers jours, visent notamment à discréditer les forces afghanes et leurs alliés occidentaux et effrayer les 17 millions d'électeurs pour favoriser l'abstention et discréditer le processus électoral.
Les talibans ont même menacé d'attaquer les bureaux de vote le 20 août, qualifiant les élections pré- sidentielle et provinciales d'"imposture orchestrée par les États-Unis".
À l'aube, au moins 3 hommes armés ont attaqué une banque non loin du centre de Kaboul, un assaut vite revendiqué par les talibans. Les forces afghanes sont arrivées peu après sur place, déclenchant une fusillade nourrie.
"Nous avons tué 3 des assaillants dans la banque", a annoncé 2 heures plus tard Sayed Abdul Ghafar Sayedzada, chef de la police criminelle de Kaboul. "Il s'agissait de talibans", a-t-il affirmé. Les forces de sécurité ont ensuite continué de fouiller le bâtiment à la recherche d'éventuels autres insurgés, a ajouté M. Sayedzada, alors que des ambulances et un important dispositif policier demeuraient sur place, a constaté un journaliste de l'AFP. Kaboul est quadrillée par les forces de sécurité à la veille des élections.
Mardi, les rebelles avaient perpétré un deuxième attentat suicide en 3 jours à Kaboul contre les militaires de l'OTAN, chargés avec les forces afghanes de protéger les électeurs appelés à élire aujourd'hui leur président, pour la seconde fois de leur histoire, ainsi que leurs conseillers provinciaux.
À la mi-journée, un kamikaze avait fait exploser sa voiture piégée à proximité d'un convoi de ravitaillement de la force de l'OTAN, près du centre de Kaboul, sur une artère très fréquentée souvent utilisée par les militaires étrangers. L'attentat avait tué au moins 9 civils afghans, dont 2 employés de l'ONU, et un soldat de la force internationale de l'OTAN en Afghanistan (ISAF), dont la nationalité n'a pas été révélée.
Selon la Commission électorale afghane, près de 12% des 7.000 bureaux de vote pourraient rester fermés en raison de l'insécurité.
AFP/VNA/CVN