Noix de cajou : 1,5 milliard de dollars d'exportations en 2020

Le Vietnam est aujourd'hui le premier exportateur mondial de noix de cajou. Le chiffre d'affaires est prévu cette année à un milliard de dollars, un record inédit.

Dans sa stratégie de développement d'ici 2020, le secteur de la noix de cajou s'est fixé des objectifs majeurs : l'augmentation du rendement, l'amélioration de la qualité et de la compétitivité, une valeur des exportations de 1,2 milliard en 2015, puis de 1,5 milliard en 2020.

Selon Nguyên Thai Hoc, président de l'Association des producteurs et exportateurs de noix de cajou du Vietnam (Vinacas), la superficie de culture de l'anacardier du pays est d'environ 390.000 hectares, essentiellement dans les provinces du Nam Bô oriental, dont Binh Phuoc, Bà Ria-Vung Tàu, Dông Nai, ainsi que les hauts plateaux du Centre. Le chiffre d'affaires à l'exportation de noix de cajou est estimé atteindre plus d'un milliard de dollars en 2010, un record. Cela fait quatre années consécutives - depuis 2006 - que le Vietnam est le 1er exportateur mondial de noix de cajou, le 2e transformateur derrière l'Inde et le 3e en termes de production et de rendement derrière l'Inde et la Côte d'Ivoire. Il exporte ce produit principalement aux États-Unis, en Chine, en Europe et en Océanie.

Selon un récent rapport de Vinacas, la croissance de la production en Inde, en Afrique de l'Ouest et au Brésil durant 2006 et 2007 a été de 8,9%. Mais actuellement la production dans ces trois pays tend à chuter, entraînant une hausse des cours mondiaux. Une belle opportunité pour les entreprises exportatrices vietnamiennes...

Bien que le Vietnam soit le 1er exportateur mondial, il doit néanmoins importer chaque année un grand volume de noix de cajou brute afin de répondre à la croissance de ses usines de transformation. La production nationale de 350.000 tonnes par an ne satisfait que 60% de la demande en matières premières des usines de transformation.

Au cours des années précédentes, les pays africains ont transformé seulement 12% à 14% de leur production, le reste étant exporté au Vietnam et en Inde. Mais désormais ils développent leur secteur de transformation de sorte que leurs exportations de noix brute diminuent. Le secteur mondial de la noix de cajou commence à reprendre cette année, mais plusieurs facteurs tels que le rendement instable et les cours mondiaux fluctuants sont problématiques à court terme pour le Vietnam, dès la fin de cette année et pour les années à venir. Le premier problème réside dans l'irrégularité de l'approvisionnement pour les usines de transformation. Il y en a d'autres tels que l'insuffisance de ressources humaines, l'augmentation des coûts de production que ce soit la culture, la récolte ou la conservation...

Des mesures pour un développement durable

L'objectif pour 2020 est de porter la superficie de culture de l'anacardier à 315.000-350.000 ha, dont près de 200.000 ha dans le Nam Bô oriental, 100.000 ha sur les hauts plateaux du Centre et 30.000 ha dans le Sud du Centre, pour une production annuelle estimée à 350.000-400.000 tonnes.

Afin d'approvisionner les usines de transformation, des plantations sont actuellement en développement dans des pays voisins tels que le Cambodge et le Laos, le but étant de créer un triangle de production. Par ailleurs, le programme national de recherche sur les variétés de l'anacardier prévoit la fondation d'un Institut de recherche sur l'anacardier comprenant trois centres dans le Nam Bô oriental, les hauts plateaux du Centre et le Sud du Centre. La création de quatre centres de transformation et d'import-export est également planifiée. Enfin, sur le plan de l'équipement, Vinacas conçoit actuellement une machine permettant d'extraire la noix et d'en séparer la coque...

Tùng Chi/CVN

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