Nigeria : le groupe islamiste Ansaru revendique l'enlèvement de 7 étrangers

Le groupe islamiste nigérian Ansaru a revendiqué le 18 février l'enlèvement ce week-end de sept employés étrangers de la société de construction libanaise Setraco, la plus importante prise d'otages jamais réalisée dans le Nord du Nigeria.

Capture d'image d'une vidéo diffusée par le groupe islamiste Ansaru le 24 décembre dernier, montrant un groupe d'hommes armés dans un endroit indéterminé.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les enlèvements se sont produits dans la nuit du 16 au 17 février à Jama'are, à environ 200 kilomètres de Bauchi, capitale de l'État du même nom, dans le Nord du Nigeria, une région souvent secouée par des attaques menées par des groupes islamistes mais où peu d'enlèvements se sont produits.

Ansaru est considéré comme un groupe relativement nouveau et en pleine expansion depuis sa revendication de l'enlèvement d'un ressortissant français en décembre. Certains pensent qu'il est directement lié à la secte extrémiste Boko Haram, dont les actions violentes ont fait des centaines de morts dans le Nord et le Centre du pays depuis 2009.

Dans un communiqué envoyé à plusieurs journalistes par email, le groupe annonce "détenir sept personnes, dont des Libanais et leurs collègues européens travaillant pour Setraco". Selon la police nigériane, quatre Libanais, un Britannique, un Grec et un Italien ont été enlevés au cours de l'attaque survenue dans la nuit du 16 au 17 février dans le village de Jama'are, dans l'Etat de Bauchi (Nord).

Un responsable de Setraco a déclaré le 18 février sous couvert d'anonymat qu'il y avait parmi les otages deux Libanais et deux Syriens, et non quatre Libanais. Beyrouth n'a confirmé le 17 février que l'enlèvement de deux Libanais. Selon des témoignages d'habitants recueillis le 18 février, Setraco a évacué dès le 17 février du site tous ses employés non originaires de Jama'are, à bord de 12 véhicules.

"Nous ne pouvons pas continuer à travailler sur place, parce que la vie de nos collègues est en danger", a déclaré John Ogbamgba, le porte-parole de Setraco basé à Abuja, avant d'ajouter "nous sommes tous en larmes, ce sont des gens avec qui nous vivions".

Le président nigérian Goodluck Jonathan a publié le 18 février un communiqué dans lequel il demande aux étrangers de "continuer à mener leurs affaires normalement" dans le pays et il promet "un engagement total dans la lutte contre toute forme de terrorisme".

AFP/VNA/CVN

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