Le président américain Barack Obama, le 4 février à Minneapolis. |
Le président américain Barack Obama, le 4 février à Minneapolis. |
Il s'agissait du premier déplacement hors de Washington sur cette question pour M. Obama depuis qu'il a présenté, le 16 janvier, un ambitieux plan en signant des mesures réglementaires et en exhortant les élus à interdire notamment la vente de nouvelles armes d'assaut et de chargeurs de plus de dix balles.
À Minneapolis, choisie selon la Maison Blanche pour ses "mesures importantes" visant à réduire la violence armée, M. Obama a souligné que les responsables politiques ne pouvaient pas sauver toutes les vies mais pouvaient au moins essayer de sauver des victimes potentielles de cette violence.
Le président a montré son impatience vis-à-vis du travail des élus, plus de sept semaines après le massacre de Newton (Connecticut, Nord-Est), qui a notamment coûté la vie à 20 écoliers le 14 décembre et qui l'a contraint à placer le contrôle des armes à feu parmi ses priorités, après un premier mandat lors duquel il a fait preuve de timidité dans ce domaine. "Il y a eu beaucoup de déclarations, beaucoup de discussions, beaucoup de publicité, mais nous n'avons pas encore fait de pas concret", a déploré M. Obama lors d'une réunion publique.
"Nous n'avons pas besoin d'être d'accord sur tout pour se mettre d'accord sur le fait qu'il est temps de faire quelque chose", a ajouté le président, qui a plaidé pour la vérification des antécédents judiciaires des acheteurs potentiels d'armes à feu, et pour la suppression des exemptions. Légiférer sur les armes d'assaut ou les chargeurs de grande capacité "ne seront pas des solutions parfaites. Nous n'allons pas sauver chaque vie. Mais nous pouvons faire la différence", a-t-il souligné.
Mais beaucoup d'élus républicains --majoritaires à la Chambre des représentants--, certains élus démocrates d'États ruraux, ainsi que le puissant lobby des armes (National Rifle Association) s'opposent à ces changements de loi au nom de la Constitution américaine qui garantit le droit de posséder une arme à feu.
AFP/VNA/CVN