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Des tirs et des explosions ont été entendus dans la matinée dans plusieurs parties de Benghazi dont les rues étaient désertes et les commerces fermés, selon un correspondant.
Les combats ont fait au moins douze morts et une dizaine de blessés, selon des sources hospitalières.
L'annonce de cette nouvelle offensive intervient près de six mois après le lancement par le général Haftar d'une opération baptisée "Dignité" contre les groupes armés, qu'il a qualifiés de "terroristes", qui contrôlent Benghazi.
Des combattants de l'Aube lybienne prennent une position d'une milice rivale près de Tripoli, le 13 octobre |
M. Haftar avait été alors accusé par les autorités de transition de mener un "coup d'État". Mais leur position a bien changé depuis, surtout après que le général à la retraite a obtenu le soutien de plusieurs unités de l'armée.
Mercredi 15 octobre, l'armée libyenne a affiché clairement son soutien à l'opération du général Haftar.
Benghazi est l'une des zones les plus troublées de la Libye, plongée dans le chaos et livrée aux milices depuis le renversement de Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011.
"Étape stratégique"
"La libération de Benghazi est une étape stratégique, la plus importante dans la bataille de l'armée contre le terrorisme" dans toute la Libye, a déclaré le général Haftar, 71 ans, en intervenant mardi 14 octobre sur une chaîne de télévision privée.
Des témoins ont rapporté mercredi que des chars avaient lancé un assaut contre la "Brigade du 17 février", une milice islamiste, tandis que les forces aériennes loyales à M. Haftar menaient des raids contre le quartier général de cette milice situé à l'ouest de la ville.
Plus tard, un porte-parole du général Haftar, Mohamed Hijazi, a annoncé que ses troupes avaient pris le contrôle du quartier général de cette milice. Mais il n'était pas possible dans l'immédiat de confirmer cette information de source indépendante.
L'opération lancée en mai par le général controversé, qui avait pris part à la révolte contre le régime Kadhafi, n'a jusqu'à présent pas remporté beaucoup de succès.
Au contraire, ses forces ont été chassées de Benghazi par les milices islamistes, dont Ansar Asharia, organisation classée terroriste par Washington.
Ces groupes armés ont formé une coalition baptisée le Conseil de la Choura des révolutionnaires de Benghazi, regroupant des radicaux et d'autres plus modérés.
Depuis, des combats meurtriers opposent quasi-quotidiennement les deux camps et ont fait plus de 50 morts la semaine dernière.
Les forces de Haftar défendent depuis plusieurs semaines l'aéroport de Benghazi, leur dernier bastion depuis qu'elles ont perdu les principales bases militaires.
AFP/VNA/CVN