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Le Dow Jones a glissé de 1,90% et le Nasdaq a reculé de 3,56%.
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Un opérateur à la Bourse de New York, le 15 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice de référence S&P 500 a lâché 2,71%, sa plus forte baisse en une séance depuis le chaos provoqué en avril par la guerre commerciale américaine.
Donald Trump a, vendredi 10 août, laissé éclater sa colère contre la décision de Pékin d'appliquer de nouvelles restrictions sur les exportations de terres rares, un sujet ultra-sensible dans les relations sino-américaines.
Face à une Chine, il est, selon lui, nécessaire "de contre-attaquer financièrement".
L'une des répliques envisagées par Donald Trump est une augmentation "massive" de droits de douane sur les marchandises chinoises entrant aux États-Unis, a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.
Ces propos ont "perturbé le calme" de Wall Street et ont "rappelé que l'incertitude commerciale reste un frein pour les marchés", a commenté auprès de l'AFP Angelo Kourkafas, d'Edward Jones.
Selon lui, il s'agit "dans le même temps d'une bonne excuse pour prendre quelques bénéfices après une hausse de 35% du S&P 500 depuis les creux d'avril".
Depuis le printemps, la Bourse de New York affichait jusqu'alors une dynamique positive à toute épreuve lui permettant d'enchaîner les records, y compris avec la mise en place de certains droits de douane américains.
Pour Angelo Kourkafas, le recul observé vendredi 10 août pourrait n'être que temporaire.
"Nous avons déjà vu de nombreuses nouvelles de ce type dans le passé" avec "des menaces qui finissaient par être retirées", a rappelé l'analyste.
En revanche, "un changement significatif dans les relations bilatérales" entre les deux premières puissances économiques mondiales pourrait changer la donne, d'après lui.
Vendredi 10 août, "les investisseurs réclament des valeurs refuge" à l'instar des bons du Trésor américain, a noté Jose Torres, d'Interactive Brokers.
Vers 20h20 GMT sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l'État américain évoluait autour de 4,06% contre 4,14% à la clôture jeudi. Son équivalent à deux ans passait de 3,60% à 3,53%.
Les investisseurs ont aussi découvert que l'indice des prix à la consommation (CPI) pour le mois de septembre serait publié le 24 octobre, plus d'une semaine après la date initiale, en raison de la paralysie budgétaire en cours aux États-Unis.
Côté entreprises, les groupes chinois côtés à New York ont fait grise mine : Alibaba a perdu 8,45%, JD.com a lâché 6,24% et Baidu a cédé 8,09%.
Les sociétés minières ont, elles, été portées par l'espoir que les restrictions chinoises puissent mener à un plus large développement de cette industrie aux États-Unis.
L'action de MP Materials a bondi de plus de 8%, celle de USA Rare Earth a pris près de 5%, tandis que le titre de Ramaco Resources a gagné près de 2%.
Le fabricant de jeans Levi Strauss (-12,55% à 21,46 dollars) a été sanctionné pour ses prévisions plus modérées qu'attendu pour le quatrième trimestre. L'entreprise prévoit notamment un bénéfice net par action, référence pour les marchés, situé entre 36 et 38 cents là où les analystes tablaient sur 41 cents selon le consensus de FactSet.
AFP/VNA/CVN