Au Népal, qui sort de 10 ans de guerre civile et doit affronter des pénuries alimentaires régulières, l'aide de la FAO a contribué à accroître les ressources des cultivateurs népalais et permis d'éviter que des milliers de paysans vulnérables ne sombrent davantage dans la pauvreté et la faim.
"Auparavant, les agriculteurs ne cultivaient généralement que des légumes comme les pommes de terre et le chou-fleur", explique Sangita GC, la présidente du Rural Environment and Empowerment Center qui est l'un des partenaires locaux de la FAO. "Les familles les plus pauvres n'avaient pas les moyens d'acheter des légumes frais. Désormais, elles en consomment davantage et sont même en mesure d'en vendre une partie de leur production et de gagner un peu d'argent".
À l'instabilité politique s'ajoute le manque d'infrastructures rurales, d'irrigation et de terres arables, l'éloignement et l'inaccessibilité de la plupart des villages ruraux du Népal ajoutent encore des obstacles à la croissance et au développement des zones rurales.
"Le développement agricole a été plutôt négligé par le gouvernement et ses partenaires de développement", souligne le représentant de la FAO au Népal, Bui Thi Lan. "La principale préoccupation du gouvernement est l'instabilité politique (...) Il est plus difficile de mobiliser des fonds pour les activités agricoles que pour celles de déminage, par exemple, ou pour la réinsertion des anciens combattants", ajoute-t-il.
Alors que le pays était auparavant autosuffisant, le pays compte plus de 3 millions d'habitants qui ont besoin d'une aide alimentaire. Les petits cultivateurs, en particulier les paysans sans terres, ont non seulement besoin d'un accès renforcé aux marchés, à l'information et aux services, mais également d'une formation aux meilleures techniques agricoles, à la gestion des sols et des ressources en eau, à la multiplication et au stockage des semences et à l'élevage.
XINHUA/VNA/CVN