Le président français Nicolas Sarkozy : "une étape après les retraites"

Le président français Nicolas Sarkozy a réaffirmé le 12 juillet son soutien au ministre du Travail, Eric Woerth, mis en cause dans une affaire présumée d'évasion fiscale, tout en confirmant un remaniement ministériel en octobre prochain.

"Eric Woerth est un homme honnête qui a toute ma confiance", a déclaré le président Sarkozy dans une intervention télévisée sur la chaîne France 2.

Un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) publié dimanche établit qu'Eric Woerth n'a jamais demandé ou empêché un contrôle fiscal sur la milliardaire Liliane Bettencourt, l'héritière du groupe L'Oréal soupçonnée d'évasion fiscale. "Il est donc lavé de tout soupçon", a estimé M. Sarkozy, qui l'a confirmé plus que jamais dans sa mission de pilotage du dossier clé des retraites, un dossier chaud qui a suscité un polémique sur fond de l'adoption de la politique "de rigueur" et "d'austérité" dans la zone euro.

Le chef de l'État français a également démenti avoir "ramassé des enveloppes" d'argent chez Liliane Bettencourt.

Fermeté sur les retraites

M. Sarkozy a imputé ces accusations à la mise en œuvre de la réforme des retraites, en dénonçant des "mensonges" et des "calomnies". "Quand vous mettez en œuvre des réformes, vous bousculez des intérêts, ... la réponse c'est bien souvent la calomnie", a-t-il dit.

Son entretien à la télévision est intervenu alors qu'il est sous le feu des critiques vis-à-vis de l'affaire Bettencourt et de la réforme des retraites.

S'agissant de la réforme des retraites, M. Sarkozy a exprimé sa volonté de garder le cap sur les orientations telles que définies par le gouvernement.

Il a tenu à préciser qu'il n'est pas question de revenir sur le recul à 62 ans de l'âge de départ à la retraite, ni sur l'alignement des cotisations des salariés du public et privé. "Sur le reste, nous serons très à l'écoute de ce que nous diront nos interlocuteurs", a-t-il promis, assurant que les contacts se poursuivront pendant l'été avec les partenaires sociaux après l'examen du texte d'hier en Conseil des ministres.

Revenant sur le dispositif très controversé du "bouclier fiscal", M. Sarkozy a fermement défendu la mesure, la justifiant par la nécessité de ne pas décourager les détenteurs de capitaux, et en prenant exemple sur l'Allemagne. Il a affirmé ne pas envisager de supprimer l'impôt sur la fortune (ISF). "Je considère que quand on a de l'argent, c'est normal de payer des impôts", a-t-il dit, rappelant : "De tous les pays du monde, la France est celui qui taxe le plus les contribuables aisés."

Pour lui, la France parviendra à réduire son déficit budgétaire à 6% en 2011 et 3% en 2013, au moyen notamment de la réduction massive de postes de fonctionnaires.

Il a confirmé par ailleurs qu'un remaniement devrait intervenir en octobre, comme il l'avait annoncé aux députés UMP (Union pour un Mouvement Popualaire, au pouvoir) le 30 juin. "Il y aura une nouvelle étape de l'action politique après la réforme des retraites, qui correspond au dernier tiers de mon quinquennat", a-t-il précisé.

XINHUA/VNA/CVN

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