"Je dois exprimer ma profonde préoccupation au sujet des derniers développements à Jérusalem-Est", a déclaré à Bruxelles le président de l'exécutif européen, José Manuel Barroso, lors d'une conférence de presse au côté du Premier ministre de l'Autorité palestinienne, Salam Fayyad.
"Il s'agit d'initiatives qui sont contre-productives. Les colonies et la démolition d'habitation sont illégales, elles sont en infraction avec le droit international, elles constituent un obstacle à la paix et menacent de rendre impossible une solution (de paix) à 2 États", a-t-il ajouté.
M. Fayyad a lui aussi critiqué les récentes décisions, à ses yeux "en contradiction avec la nécessité d'avoir un concept viable de solution à 2 États", l'un palestinien regroupant la CisJordanie et Gaza, l'autre israélien.
Les autorités israéliennes ont procédé le 13 juillet à la démolition de 3 bâtiments palestiniens en cours de construction dans le secteur oriental annexé de Jérusalem. Les structures, situées dans le quartier d'Issawiya, ont été rasées par ordre de la municipalité au motif qu'ils n'avaient pas reçu de permis de construire.
Dans le même temps, le 12 juillet, la municipalité israélienne de Jérusalem avait autorisé la construction de 4 immeubles comportant 32 appartements à Pisgat Ze'ev, un quartier de colonisation juive de Jérusalem-Est. Elle avait également autorisé la construction de 60 logements pour la population arabe.
Jérusalem et les colonies juives constituent une pomme de discorde majeure dans les discussions entre Palestiniens et Israéliens.
Israël a proclamé Jérusalem sa "capitale éternelle et unifiée", alors que les Palestiniens veulent faire du secteur oriental de la ville la capitale de leur futur État.
La communauté internationale ne reconnaît ni l'annexion israélienne du secteur oriental de la Ville sainte, occupé depuis juin 1967, ni les colonies juives de Cisjordanie.
AFP/VNA/CVN